Par Tony-Antoine
« Son état de santé se dégrade. Il est actuellement en réanimation et respire de manière artificielle ». C’est le médecin directeur François Kajingulu de l’hôpital Saint-Joseph à Kinshasa qui l’affirme dans les colonnes de Jeune Afrique, dans son numéro paru dans la matinée du 27 février.
Au cours des manifestations qui se sont déroulées à Kinshasa, le dimanche 25 février, à l’appelle du Comité laïc de coordination, le bébé venant fraîchement de naître était dans la maternité de l’hôpital Saint-Benoît, voisin de la paroisse qui porte le même nom, où la police a fait usage de gaz lacrymogène.
Transporté en urgence à l’hôpital Saint-Joseph ce jour du dimanche, ce nouveau-né a bel et bien absorbé de substance toxique, confirme le docteur : « il présentait des signes de détresse respiratoire. Nous l’avons placé sous respirateur artificiel avant de pratiquer de la photothérapie. Mais il y a un risque de décès ».
L’intervention policière, contre les manifestants du dimanche dernier, a tenu sa promesse : 2 morts, de dizaines de blessés et une centaine d’arrestations. Et ce nourrisson de trois jours est l’une de victimes enregistrées à Lemba, à Saint-Benoît, la paroisse où le défunt activiste Rossy Tshimanga a été atteint par la balle qui l’a emporté.