Par CAS-INFO

L’utilisation de la machine à voter aux élections continue à susciter des débats au sein de la classe politique congolaise. Du côté de la Majorité Présidentielle, l’on promet d’aller aux élections « avec ou sans cet outil électoral ». Par contre, les opposants s’en méfient et exigent « simplement » son retrait du processus électoral.

Cependant, Corneille Nangaa, Président de la CENI en séjour, en Corée du Sud a déjà acheté près de 80% de ces machines, qui devraient arriver à Kinshasa, à partir de la semaine prochaine. Une situation qui indigne certains candidats à la présidentielle du 23 décembre prochain.

C’est le cas de Daniel Shekomba, expert en Technologies de l’information et la communication, qui après avoir expérimenté la machine à voter, demande son retrait du processus.

« Donc je ne veux pas dire, parce que la CENI à acheter les machines, qu’elle doit imposer aux élections cet outil, même si les électeurs n’en ont pas confiance. En ce moment, ça fait débat et les populations s’en méfient », a-t-il dit à CAS-INFO, ce vendredi.

Pour Alain-Daniel Shekomba, simplifier la vie aux populations congolaises égal à aller aux élections de façon manuelle.

« La population congolaise est à 80% analphabète. Et s’il y a des gens qui savent pas déjà écrire leurs noms, utiliser une machine, c’est encore plus complexe. Allons aux élections manuelles. Je conclu, je demande qu’on aille aux élections de façon manuelle. Ca va simplifier les congolais », a-t-il ajouté.

Pour rappel, Corneille Nangaa avait déclaré « pas de machine à voter, pas d’élections au 23 décembre prochain ». En revanche, les opposants promettent de ne pas aller à ce scrutin avec la machine à voter et les 6 millions de personnes enrôlées sans empreintes digitales. Un bras de fer dont l’issue n’est pas encore connue.