Par Siméon Isako
Le message ne souffre d’aucune ambiguïté. Dans son sermon de mardi à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, le cardinal Fridolin Ambongo est revenu sur les polémiques politico-judiciaires du moment et met en garde le FCC sur les deux dossiers brûlants, la réforme judiciaire et la désignation des animateurs de la CENI.
« Après 60 ans, on ne peut pas continuer à gouverner par mépris du peuple et par mépris de l’Eglise catholique et l’Église protestante », a déclaré le prélat.
Mgr Ambongo a d’abord invité l’église du Christ au Congo, (ECC) à se lever pour faire un front commun contre les « manœuvres de ceux qui ne veulent pas une justice juste ».
« L’eglise catholique est déjà en ordre de marche, à l’église protestante de se lever pour faire barrage à toutes ces velléités qui n’ont comme objectif que de protéger les intérêts partisans de ceux qui ne veulent pas la jusice juste », a-t-il assené.
Le chef de l’eglise catholique en RDC sait que ce combat sera difficile avec des jours à venir difficiles pour le peuple congolais. C’est pourquoi il lui a lancé cet appel :
« Je tiens ici à demander au peuple, de se tenir en ordre de marche.Lorsque le moment viendra, lorsqu’ils s’obstineront à faire passer ces lois et ces personnages à la tête de la CENI, il faudra qu’ils nous trouvent sur leur chemin », a-t-il prévenu.
Depuis plusieurs jours une crise politique s’est installée en RDC.
Le FCC de Kabila est divisé avec le CACH mais aussi avec LAMUKA au sujet des propositions de loi initiées par les députés Minaku et Sakata sur la réforme judiciaire. Par ailleurs, les responsables des conféssions religieuses ne s’accordent toujours pas sur le prochain successeur de Corneille Nangaa à la tête de la CENI. Contribuant un peu plus à tendre le climat politique dans le pays.