Par KKM
La nouvelle loi électorale ne fait nullement l’unanimité. L’Opposition ainsi qu’une partie de la majorité n’y accordent pas un soutien favorable. Toutefois, à en croire les récentes déclarations, la présente loi serait avantageuse pour le PPRD. Déposée au bureau de l’assemblée nationale par le premier ministre Bruno Tshibla, la loi électorale suscite une avalanche de réactions. Un « coup d’Etat constitutionnel », selon certains acteurs politiques.
En cause, le seuil de la représentativité qui passe à 3 % sur l’ensemble du territoire national. Ce seuil légal de représentativité qui selon eux vise le regroupement des acteurs et partis politiques en de grandes composantes en nombre plus réduit, ce qui aurait un impact réel dans la réduction du cout des élections. Ils pensent que la présente loi électorale poursuit aussi comme objectif la moralisation de la vie politique. Elle vise la limitation des cas de transhumance politique en obligeant tout.
« En gros, c’est très simple, tous les élus de la majorité présidentielle vont devoir rejoindre le PPRD s’ils veulent conserver leur siège. On se saborde, on fait allégeance à Kabila ou on meurt », explique un élu de Kinshasa. « C’est une honte. Ils ont placé des seuils d’élégibilité tellement élevés qu’ils vont tuer la démocratie pour asseoir définitivement le pouvoir d’une famille politique et, donc, d’un homme », a-t-il ajoute lors de la reunion de la MP, tenue ce jeudi 23 novembre à l’hotel du fleuve, dont à pris part Corneille Nangaa le président de la Ceni.
« Imbuvable. On ne peut accepter une telle loi. C’est une prise d’otage », tonne un autre élu qui se souvient qu’« en 2011, la majorité présidentielle avait déjà tenté de changer les règles du jeu en pleine partie en tentant de faire passer le principe de l’apparentement. Ils se sont déjà cassés les dents. Nous n’allons pas aider les pilleurs à modifier la loi électorale parce qu’ils ont pillé le pays », poursuit les députés PPRD
Même réaction du côté de l’Opposition. Olivier Kamitatu, il s’agit d’une loi qui vise à faire asseoir un parti Etat, faisant allusion à la MP. « Entre piège à consommer et attrape-nigaud, le projet de loi électorale vise à asseoir un parti-Etat débarrassé de ses satellites devenus encombrants, à exclure le G7 au profit des dédoublés, à exclure les personnalités emblématiques condamnées et à priver les démunis de se présenter », a indiqué le vice président du G7
Une autre réactions, plutôt une moquérie, c’est celle du président du mouvement des congolais débout, Sidika Dokolo qui lui qualifie la MP d’une coalition surpeficielle.
« Pauvre Joseph Kabila qui croyait qu’on pourrait l’aimer pour autre chose que son argent. La MP est la coalition la plus superficielle du monde. », a-t-il déclaré.
brouille au sein de la MP sur la loi électorale en étoffant le papier avec les réactions twitter des opposants.
Nangaa à la MP : L’Acaj exige une enquête parlementaire
Présence du président de la Centrale électorale aux côtés du patron de la MP, Aubin Minaku, lors d’une réunion de la plateforme présidentielle sur la loi électorale, les réactions commencent à tombées, comme par exemple celle de l’Association congolaise pour l’accès à la justice, ACAJ. Pour son coordonateur, sa structure s’est dite troublée par la présence de Corneille Nangaa, président de la Commission électorale Nationale Indépendante, CENI dans une réunion de la Majorité présidentielle. Georges Kapiamba, il s’agit des faits ‘’gravissimes’’.
« ACAJ est troublée par les informations publiées dans les médias faisant état de participation régulière de Président et Vice-président de la CENI aux réunions politiques de la MP! Nous exigeons une enquête parlementaire immédiate sur ces faits gravissimes », a indiqué
Une présence très mal vue par des élus MP qui n’ont pas encore oublié la polémique suscitée par Norbert Basengezi à la ferme présidentielle. Pour eux, l’indépendance de la CENI est plus que jamais remise en cause. « Sa présence [de Nangaa] à cette réunion démontre bien qu’il ne roule que pour le président. Il est à la solde de Kabila », a même confié, exarcerbé, l’un d’eux, au journal belge.