Trump, RDC

Par CAS-INFO

Les États-Unis réagissent au récent discours du Président congolais. Intervenant devant le Parlement réuni en Congrès le 19 juillet dernier, Joseph Kabila avait assuré que les élections prévues le 23 décembre 2018 allaient bien avoir lieu et qu’il « respecterait la Constitution ». Sans en dire plus sur ses intentions.

« Les États-Unis regrettent que le président Kabila n’ait pas utilisé son discours au parlement pour résoudre l’incertitude concernant ses intentions », a déclaré jeudi à l’ONU, Jonathan Cohen, ambassadeur adjoint des États-Unis au Conseil de sécurité, comme le rapporte l’agence Reuters.

Alors que le chef de l’État a toujours clamé sa volonté de ne pas toucher la Constitution, la thèse d’une candidature pour un « second mandat » basée sur la révision de la loi fondamentale effectuée en 2011, commence à inquiéter sérieusement la communauté internaionale à l’instar des États-Unis.

« Le Président Kabila s’est engagé à plusieurs reprises à respecter la constitution et à mettre en œuvre l’accord de décembre 2016. Nous sommes à cinq mois du jour du scrutin », a regretté M. Cohen avant de prévenir que « le temps de tergiversation était terminé. ».

Reste à savoir si ce ton suffira pour bouger les lignes. En octobre dernier, les États-unis avaient déjà dépêché à Kinshasa leur représentante aux Nations-unis Nikki Haley sans véritablement rien changer de la position du chef de l’État.

Dans sa communication à l’ONU, le diplomate américain a également rappelé l’opposition de son pays à l’utilisation de la machine à voter, un dispositif électronique qui ne donne pas de garanties suffisantes et contesté par l’opposition. À ce sujet, Washington et Paris militent pour qu’en lieu et place du vote électronique des moyens conséquents soient mis à la disposition de la Monusco pour mettre en œuvre un plan.