Kamerhe, 100 jours

Par CAS-INFO

Après deux mois d’instruction, confrontations des témoins et dépositions parfois à couper le souffle, le procès Kamerhe entre dans sa phase décisive ce jeudi. C’est l’heure des plaidoiries.

La parole sera d’abord accordée à l’accusation, c’est-à-dire, au ministère public qui va présenter ses arguments de façon détaillée. Il dira au tribunal pourquoi Vital Kamerhe et Samih Jammal méritent d’être sanctionnés et de quelle manière le directeur de cabinet du Chef de l’État et l’homme d’affaires libanais sont impliqués dans le détournement de fonds publics alloués au programme d’urgence de 100 jours avant de formuler son réquisitoire. Le procureur général pourrait requérir de lourdes peines de prison mais aussi demander une forte amande.

De l’argent, justement, tel sera la priorité numéro une de la partie civile. Représentants les intérêts du gouvernement, les avocats de la république, très actifs pendant les audiences passées, chercheront à s’assurer qu’en cas de culpabilité, les prévenus puissent rembourser l’argent détourné.

Le dernier mot reviendra bien sûr à la défense et l’occasion pour Vital Kamerhe et consorts de plaider coupable ou de nier toutes les accusations. Tout au long de l’instruction, le leader de l’UNC a à maintes reprises mis au défi le ministère public d’apporter la preuve qu’il a détourné l’argent du trésor public. Plusieurs témoins à charge ont toutefois considérablement fragilisé sa ligne de défense. Mais rien ne dit que Vital Kamerhe changera de stratégie. Réponse dans quelques heures.