Par P. Ndongo
Le Mouvement d’Action pour l’Amélioration de la Situation Sociale et Economique (MAASSE) appelle à une transition citoyenne au sommet de l’Etat qui, pour lui, est la seule solution pouvant mettre fin à la crise sociopolitique que connait la RDC.
Au cours d’une conférence de presse animée, ce samedi, cette association a exigé la convocation d’une table ronde qui devra déboucher sur une transition d’au moins 24 mois afin de préparer la tenue des élections apaisées, transparentes, inclusives et démocratiques.
« Le MAASSE pense qu’à partir d’aujourd’hui, nous ses membres, nous les citoyens ordinaires, nous devons nous apprivoiser d’un plaidoyer. Celui d’entreprendre, à partir de ce jour, le débat autour de cette table ronde citoyenne à l’issue de laquelle une transition citoyenne sans les acteurs politiques actuels pourrait être instituée », a dit Baudouin Nzowo Etundu, Président du MAASSE.
Selon lui, cette table ronde devra être conduite par la société civile accompagnée des organisations sous-régionales et internationales, notamment la SADC et l’ONU.
L’organisation de cette transition tire sa motivation du fait que « le pouvoir de Kinshasa prépare des élections apocalyptiques qui ne vont pas résoudre la crise politique que connait le pays », affirme Baudouin Nzowo Etundu.
« On installe un décor qui montre clairement qu’à l’issue des élections du 23 décembre, c’est le chaos qu’ils veulent installer. Lorsque nous observons la manière dont les élections sont préparées, la manière dont le processus est confisqué, on ne veut pas qu’il y ait les témoins étrangers, même pas internes, on exclut les acteurs majeurs de la scène politique congolaise comme Bemba, Katumbi et Muzito, donc ça ressemble à quel matche de football où on oblige les meilleurs joueurs de deux équipes à ne pas jouer. Jamais le pays a connu un processus électoral aussi dangereux que celui dans lequel nous nous trouvons », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le MAASSE appelle la population congolaise, « au-delà de la vigilance », à barrer route à l’organisation d’une « parodie » d’élections ce 23 décembre.