Par CAS-INFO

Le climat de tension qui s’était installée vendredi au palais du peuple suite à la forte présence policière, empêchant la tenue de la plénière des députés nationaux, n’a pas laissé indifférent, le bureau de la chambre basse du parlement.

Dans une mise au point faite ce samedi, le rapporteur de cet organe a au nom de tous les députés, exprimé leur indignation de voir une institution « interférer dans les affaires internes d’une autre institution ».

Célestin Musao qui condamne avec la dernière énergie ce qu’il qualifie de spectacle désolant dont ont été victimes les élus du peuple déplore, en même temps, la violation des lois régulant la réquisition de force publique mais aussi et surtout « l’inviolabilité de l’enceinte du Palais du peuple ».

A l’occasion, le bureau de l’Assemblée nationale estime que le pays fait un recul dans la démocratie.

« C’est carrément inacceptable que nous allions des reculs en reculs, alors qu’il y a deux ans, au terme des élections générales de décembre 2018, l’ensemble de la communauté nationale venait d’arbitrer, la grande et inédite révolution historique marquant le tout premier transfert pacifique du pouvoir au sommet de l’Etat congolais, des espoirs d’un peuple dont la flamme tend aujourd’hui à s’éteindre contre toute attente », s’indigne le bureau de l’Assemblée, qui félicite par ailleurs, le ministre de la justice pour son intervention qui a pu décanter la situation vendredi au parlement.

l’Assemblée nationale qui se dit choquée, voit venir un chaos si pareille situation persiste.

« Nous sommes profondément consternés – écoeurés, choqués – indignés de la récidive du rétropédalage que nous vivons au sommet de nos institutions, au point que les plus hautes instances judiciaires s’évertuent sans fin à faire fi aux principes fondamentaux de la séparation du pouvoir ou l’applicabilité du droit congolais en vigueur. Nous pensons qu’il s’agit là sans faux-fuyants, d’une option jusqu’auboutiste des pêcheurs en eaux troubles soucieux de provoquer un chaos », insiste Célestin Musau.

Pour le bureau de l’Assemblée nationale, il est temps de privilégier la collaboration entre les institutions, en lieu et place de défier les autres.