C’est dans la salle des Congrès du Palais du peuple que les parties invitées à la cérémonie s’étaient données rendez-vous. Le temps pour le ministre du Plan sortant Jean Lucien Bussa, choisi pour la circonstance, de dévoiler le contenu de l’arrangement particulier.
D’abord la formation du gouvernement de transition issu de l’accord du 31 décembre 2016 dont les principes et missions ont été détaillés : union nationale, inclusivité et surtout, l’organisation des élections dans le délai convenu dans l’accord.
L’équipe que formera Bruno Tshibala dans les prochains jours devra également s’occuper à stabiliser la situation sécuritaire dans le pays, notamment dans les provinces du Kasaï secouées par le phénomène Kamwina Nsapu. Sans oublier la question du social.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement se réunira tous les 15 jours. Un gouvernement plus ou moins resserré à 54 membres, le Premier ministre compris.
Quid des divergences ?
Au sujet du Premier ministre, le texte de l’arrangement articuler rappelle que le poste revient à l’opposition non signataire de l’accord du 18 octobre 2016, à savoir, le Rassemblement, tout en précisant que la nomination devait se faire suivant le pouvoir discrétionnaire du chef de l’État. Ce qui confirme le processus ayant conduit à la nomination de Bruno Tshibala.
Concernant le président du CNSA, il sera désigné par consensus stipule l’annexe de l’accord de la Saint Sylvestre, alors que plusieurs prétendants sont en lice.
« Une démarche machiavélique »
Le texte a été signé par la mosaïque de l’opposition, Vital Kamerhe de l’UNC, Michel Bongongo, au nom de l’opposition républicaine, Olenga Nkoy pour le compte de l’aile dissidente du Rassemblement, ou encore, Lisanga Bonganga, le dernier à avoir quitté la plateforme dirigée Félix Tshisekedi.
Le Rassemblement de Félix Tshisekedi, justement, a dénoncé un coup d’État. Mais il n’est pas le seul. Valentin Mubake, malgré ses relations compliquées avec l’Udps, fustige une démanche opaque. Tandis qu’Ève Bazaïba, secrétaire générale du MLC et coordonnatrice du Front pour le respect de la Constitution pointe une démarche « machiavélique » de la Majorité présidentielle. Le député MLC, membre influent de la plateforme a pourtant promis que le FRONT signera vendredi.