Par Jean Pierre K
Jean Pierre Bemba a atterri ce dimanche matin à Kinshasa. Le leader du mouvement de libération du Congo (MLC) a été salué à sa descente d’avion par quelques cadres de son parti dont Eve Bazaiba, secrétaire général du MLC ou encore Jacques Ndjoli, inspecteur général du parti. Quelques ténors de Lamuka se trouvaient également dans le comité restreint d’accueil, nos reporters ont noté la présence des opposants Martin Fayulu et Adophe Muzito.
Plusieurs militants du MLC ont fait le déplacement de l’aéroport de N’jili pour accueillir leur leader. Jean Pierre Bemba qui revient au pays pour la deuxième fois depuis son acquittement à la cour pénale internationale s’est entretenu pendant quelques minutes au salon d’honneur de l’aéroport avec quelques leaders de l’opposition.
« Il est arrivé. Nous rendons grâce à Dieu. Nous sommes très ravis. C’est ce que nous attendons depuis longtemps. Nous l’avons loupé au mois d’aout quand il est revenu pour la première fois. A l’époque, nous avons espéré qu’il reste pour travailler, mais les conditions étaient compliquées. Il ne pouvait même passer nuit à la maison, chez lui », a déclaré Eve Bazaiba.
Interdits d’accéder sur le tarmac de l’aéroport, les militants de Lamuka avaient barricadé le boulevard Lumumba qui mène vers l’aéroport. Le dispositif sécuritaire avait été renforcé autour du site. A l’instant, le cortège de l’ancien vice-président de la République vient de quitter N’djili.
La procession s’achevera à la place Sainte Thérèse, où l’opposant s’adressera à ses sympathisants. Le reporter de CAS-INFO déployé sur place indique que le terrain municipal est pris d’assaut par plusieurs personnes qui chantent et dansent à l’honneur de Jean Pierre Bemba dont les effigies frappées à son image sont visibles partout.
Condamné en 2016 à 18 ans de prison pour des exactions de sa milice en Centrafrique, M.Bemba avait à la surprise générale été quitté par les juges de la CPI en juin 2018, provoquant la joie de ses fidèles. Il avait séjourné pour la première fois en RDC au mois d’aout en déposant sa candidature à la présidentielle, son dossier avait été rejeté pour sa condamnation dans l’affaire de subornation de témoins.