Par CAS-INFO
Le président de Ensemble pour la République Moïse Katumbi a dans une interview accordée à jeune Afrique donné son avis par rapport aux 100 premiers jours du gouvernement Sama Lukonde.
Selon lui, il faut accordé du temps à cette équipe au regard des attentes de la population.
« Parler des cent jours n’a, selon moi, aucun sens. C’est un concept essentiellement médiatique. La RDC est un pays à terre, où tout est à refaire. Il faut donner du temps à ce gouvernement. Nous ferons le bilan au bout d’un an ou deux« , a déclaré Moïse Katumbi qui nuance qu’ « En tant que membre de l’Union sacrée, nous assumerons notre part de responsabilité, mais seulement celle-ci. Ne nous voilons pas la face : le responsable numéro un aux yeux des Congolais, ce sera Félix Tshisekedi« .
L’ancien gouverneur du Katanga dénonce un manque d’un cadre de concertation au sein de l’Union sacrée.
« Pour ce qui est de l’Union sacrée en elle-même, il nous manque pour l’instant un cadre de concertation collectif. Nous n’avons d’ailleurs eu aucune réunion qui nous aurait permis de jauger l’efficacité de notre action« , a-t-il déploré.
Cependant, il décrié la pratique consistant à museler les citoyens qui s’adonnent à critiquer négativement l’actuel régime. Il a à l’occasion invité les congolais à dire librement ce qu’ils pensent.
« Je suis un homme libre. Quand j’étais avec le président Kabila, j’étais son gouverneur le plus puissant. Cela ne m’a pas empêché, quand je n’ai plus été d’accord avec lui, d’aller le voir et de le lui dire. Je ne suis pas un hypocrite. Quand j’ai défendu notre Constitution, c’était sur la place de la Poste à Lubumbashi. Je ne cache jamais mes intentions. Nous n’avons pas rejoint la majorité pour applaudir. Il faut avoir le courage de dire tout haut ce qui ne marche pas« .
Évoquant la question liée à son avenir Politique avec ses anciens alliés comme le FCC, Katumbi n’exclut pas la possibilité d’une nouvelle coalition.
« Je ne peux pas exclure a priori une coalition avec qui que ce soit. Quand nous étions dans l’opposition, Jean-Pierre Bemba et moi, qui aurait pensé que nous pourrions finalement nous retrouver dans la majorité ? Quand je négocie, je le fais toujours au grand jour. Si je constate que l’intérêt de la population ne réside plus dans l’Union sacrée, je le dirai« .