Dans une « note technique » du 19 juin 2016, la représentation du Vatican en RDC, la Nonciature apostolique en République démocratique du Congo, fait état de 3 mille 383 personnes tuées dans le Kasaï depuis le début des affrontements entre les forces de l’ordre et les éléments de la milice Kamuina Nsapu. A ces données issues « des rapports de sources ecclésiastiques sûres, » indique ladite note technique, s’ajoutent 30 fausses communes répertoriées, 20 villages complètement détruits dont « 10 par les FARDC, 4 par les miliciens, 6 par auteurs inconnus, » selon la même note.
Par ailleurs, 3 mille 698 habitations ont été détruites dans ce ces violences qui durent depuis près d’un an.
Les victimes des atrocités ne sont pas seulement des habitants. L’église elle même en fait partie. Depuis le 13 octobre 2016, date de la première attaque d’une paroisse de l’église catholique dans les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les miliciens Kamuina Nsapu, « 4 circonscriptions ecclésiastiques » ont été attaquées dont un dans la ville de Kananga, un autre dans celle de Mbuji-Mayi. Celles du territoire de Luiza et de la cité de Luebo ont même vu leurs 2 évêques s’exiler. L’Evêché de Luebo n’a pas été épargné. Les diocèses de Mweka et de Kolwezi ont été également marginalisés.
Poursuivant sa liste « non exhaustive » des destructions, la Nonciature apostolique en République démocratique du Congo liste aussi 60 paroisses, 34 maisons religieuses, 31 centres de santé, 141 écoles, 2 séminaires fermés ou endommagés.