Katumbi, procès

L’opposant congolais appelle ce mardi les pays africains à apporter leur soutien à la demande par les Nations unies de la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur les violences au Kasaï.

« Nous demandons aux dirigeants africains de répondre à l’appel des Congolais et de soutenir l’enquête de l’ONU sur le Kasaï. Les tueries doivent cesser », a écrit l’ex gouverneur du Katanga sur son compte twitter.

L’appel de Moïse Katumbi intervient alors que s’ouvre à Genève un Conseil des droits de l’Homme tendu entre le Haut-commissariat aux droits de l’Homme et le Gouvernement congolais. Depuis le 8 mars, soit, avant la mort de deux experts Michael Sharp et Zaida Catalan, le responsable onusien des Droits de l’Homme Zeid Al-Hussein réclame une commission d’enquête internationale et indépendante. Une demande depuis musclée par les États-Unis, pays d’origine de l’un de deux humanitaires.

Mais les autorités congolaises ne l’entendent pas de cette oreille. À la veille de cette réunion à Genève, le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba a réitéré la détermination de Kinshasa de conduire toute investigation en y associant l’ONU. « Le Gouvernement a mis en place une task force sur le Kasaï, qui mène des enquêtes et y a associé le bureau conjoint des droits de l’Homme de l’ONU », a expliqué M. Thambwe Mwamba.

Bref, circulez, il n’y a rien à voir. Alors que l’église catholique publie ce mardi un bilan très lourd de 3300 morts depuis du conflit.