Par CAS-INFO

A l’initiative du mouvement citoyen LUCHA, la ville de Kananga dans la province du Kasaï central, a connu une ambiance particulière ce jeudi 20 Août 2020.

Des milliers de personnes ont marché pour réclamer l’implication de la communauté internationale afin que justice soit faite en faveur des victimes des massacres de Nganza à époque du phénomène Kamuina Nsapu.

Ces manifestants qui ont été encadrés par les éléments de la police nationale congolaise, sont partis de la commune de Nganza jadis champ de bataille entre les forces loyalistes et les miliciens Kamuina Nsapu, pour chuter au quartier général de la Monusco dans la commune de Kananga.

« Plus de 400 morts à Nganza silence radio. Nos proches massacrés silence radio. Je suis Kasuyi, Nganza, Tubuluku, Météo je réclame justice », ont-ils écrit sur les calicots.

Au quartier général de la Monusco, un mémorandum adressé au secrétaire général de l’ONU a été lu et remis au représentant de la Monusco à Kananga.

La LUCHA a souligné la volonté d’Antonio Guteress de rendre justice aux deux experts de l’ONU mais aussi d’appliquer même à 20% « pour les milliers de morts » et d’affirmer « seule une justice équitable internationale éleve la communauté internationale ».

Dans ce mémorandum signé par François Kapuka, la LUCHA soutient qu’il est inadmissible qu’après avoir perdu sauvagement des milliers des proches, la communauté internationale, sensée oeuvrer pour une justice égalitaire, garde un silence complice 3 ans environ sans interpeler les autorités du pays membre effectif de l’ONU, sur la nécessité de l’établissement des responsabilités et de la sanction des responsables pour une justice juste pouvant réparer les cœurs de tous ceux qui ont perdu les leurs.

Pour sa part, Abwe Diabe du bureau intérimaire de la Monusco au Kasaï-Central qui a reçu ledit mémorandum, a promis de transmettre à qui de droit cette lettre.

Rappelons que les évènements du 28 au 30 mars 2017 qui s’étaient déroulés dans la commune de Nganza avaient fait des lourdes pertes avec le massacre de plus de 400 personnes, les viols des milliers de jeunes filles et des mamans, pillages et destruction systématique des biens. La Lucha a tenu à ex appeler tous ces événements afin de trouver justice auprès de la communauté internationale.