Par Siméon Isako
L’affaire du député national Mwangachouchou prend la vitesse de croisière.
Comme prévu, l’examen au fond a démarré ce mardi 28 mars 2023. Ce dernier est jugé en procédure de flagrance devant la Haute Cour militaire.
Mwangachouchou a au cours de cette audience, reconnu que les munitions trouvées dans sa résidence sont celles de son armée pesonnelle. Cette armée a été mise sur pied sur autorisation du ministère de l’intérieur sous le régime Kabila.
« A un certain moment, il y a eu le problème de M23. J’ai vraiment été farouche à cette rébellion et je me suis senti menacé. Le ministre de l’intérieur m’a dit qu’il n’y a pas de problème. Écris et on vous répondra. J’ai écrit et le ministre m’a répondu et m’a autorisé d’avoir une armée personnelle. J’ai suivi toute la procédure jusqu’à la fin », a-t-il déclaré.
Réagissant à une question de l’un des avocats de la République sur comment ouvrir un coffre-fort saisi parmi tant d’autres objets, Édouard Mwangachouchou a manifesté des signes d’énervement. Il a affirmé qu’il n’est plus possible de l’ouvrir à clé ou à code, car il serait abîmé.
« C’est trop tard Mr. Ils (services de sécurité ndlr) ont abîmé le coffre. Je leur ai dit que le coffre ne souffre que par deux clés. On a jamais utilisé le code. Ils n’ont pas voulu m’écouter. J’ai demandé qu’on appelle mon épouse qui devrait ramener la deuxième clé, ils ont refusé. Ils ont amené les gens qui ont tout cassé », a-t-il indiqué.
Au terme du débat, la Haute Cour militaire a promis de faire venir un expert pour ouvrir ce coffre-fort. A défaut de quoi, elle procédera à la casse. La prochaine audience est fixée au mardi 4 avril prochain.
42 munitions de guerre ont été trouvées lors d’une perquisition dans la résidence du député national Édouard Mwangachouchou, le 3 mars dernier, à Gombe.
Ce dernier est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale des munitions de guerre et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline.