Par Siméon Isako

Les hommes et femmes de Dieu des toutes les confessions religieuses basés à Kinshasa ont répondu massivement à l’invitation de l’Inspection Générale des Finances (IGF), le 26 juin 2023 lors de la journée d’échange citoyen organisée en leur honneur dans l’amphithéâtre Felix-Antoine Tshisekedi.
Initié par l’IGF, cette journée placée sous le thème : « Travaillons ensemble pour l’intégrité et la lutte contre les anti valeurs dans la gestion publique », a connu la participation de la Coordination de Changement de Mentalité (CCM). Les échanges ont eu le mérite de réunir les hommes et femmes de Dieu de toutes tendances pour réfléchir sur les maux qui rongent la société congolaise, entre autres la corruption et le détournement des deniers publics.
Dans son mot de circonstance, l’Inspecteur Général des Finances-Chef de service Jules Alingete Key à de prime abord remercier les hommes et femmes de Dieu qui ont malgré leurs multiples occupations, répondu à cette rencontre, qu’a-t-il rappelé, une première et restera à jamais graver dans les annales de l’IGF.
Pour l’homme du contrôle a priori, les hommes et femmes de Dieu ont un grand rôle dans la conscientisation des congolais pour la bonne gestion de la chose publique.
« Vous êtes les acteurs importants du changement de l’homme congolais », a-t-il rappelé.
À en croire le numéro 1 de l’IGF, les hommes et les femmes de Dieu ont une grande responsabilité dans l’encadrement des fidèles en veillant à ce que leurs conduites soient conformes à la parole de Dieu, qui est contre le vol, pratique appelé couramment la corruption.
« Parmi les détourneurs, il y en a qui sont vos fidèles. Ils sont vos enfants spirituels. Pourtant, ils prient, ils viennent régulièrement dans vos églises, vos mosquées pour manifester publiquement qu’ils sont dignes, pourtant ces sont des vrais détourneurs », a-il révélé.
De son côté, l’Inspecteur Général de Finances-Chef de service Adjoint Victor Butubenga Pandamani est revenu sur les missions de l’IGF, son fonctionnement en retraçant quelques faiblesses constatées dans la gestion des fidèles de l’église qui assument des responsabilités dans le pays.
Associé à cet important échange, le coordonnateur de la CCM, a affirmé que si l’encadrement des criminels économiques ou autres centres pénitenciers ont échoué à redresser l’homme congolais, l’église doit se réveiller.
« Si la famille, l’école, les associations et autres n’ont pas réussi à enseigner l’homme congolais à se refuser de voler ou de corrompre ou même encore à détourner, l’église a aussi la responsabilité d’y travailler », a-t-il déclaré.
Après les échanges entre les participants, le pasteur Dodo Kamba qui s’est exprimé au nom des hommes et femmes de Dieu, a suggéré aux autorités de l’IGF un cadre permanent de consultation et d’échanges pour une meilleure coordination des efforts dans la lutte contre la corruption.
Au finish, Jules Alingete a promi d’instituer ce cadre d’échange et a sollicité l’accompagnement des hommes et femmes de Dieu au travail de l’IGF.