Kabila, Présidentielle

Par CAS-INFO

Le Chef de l’État Joseph Kabila dont le mandat termine enfin à la tête de la RDC a fait ses adieux à la nation ce mercredi au cours d’une adresse diffusée à la télévision nationale. Joseph Kabila a salué l’alternance historique au sommet de l’État. Il a félicité le nouveau Président élu Félix Tshisekedi, lui a assuré de son soutien et a promis de passer la main « sans regret ni remords ».

C’est un discours qui restera lui aussi historique pour la Republique démocratique du Congo. Alors que le pays s’apprête à connaitre la première passation de pouvoir de son histoire entre un Président sortant et nouveau Président élu. 21heures de Kinshasa, événement à la télévision nationale. Joseph Kabila prend la parole. Après 18 ans au pouvoir, c’est l’ehure de faire ses adieux. Et son bilan.

À tout Seigneur tout honneur, Joseph Kabila commence d’abord par un vibrant hommage à son père et prédécesseur à la tête du pays, Laurent Désiré Kabila. Qui avait, rappelle-t-il, suscité tant d’espoirs au sein d’une population traumatisée par des décennies de dictature et de mauvaise gouvernance. «C’est avec l’humilité, qu’impose la conscience de l’immensité de la tâche et la détermination de réussir, qu’un jour ensoleillé du 26 janvier 2001, je répondis à l’appel de la nation en prêtant serment pour la première fois en tant que Président de la République», rappelle celui qui prit le pouvoir âgé de seulement 29 ans alors que «M’zée Laurent Désiré Kabila venait d’être lâchement assassiné », se souvient-il.

« Depuis, nous avons beaucoup fait sans prétendre avoir tout fait». Voilà pour le bilan : de la pacification du pays à la stabilisation et la relance de l’économie en passant par la restauration de la démocratie, la paix sociale et la reconstruction du pays, Joseph Kabila égrène une à une ses réalisations. Le tout, en martelant qu’« en dépit de l’action néfaste et résolue des ennemis de notre peuple, je n’ai jamais trahi mon serment et ma détermination n’a jamais faibli. ».

Une détermination, notamment, à résorber la crise de légitimité née de la révocation en 1960 suivie de l’assassinant de Patrice Emery Lumumba en 1961. De fait, Joseph Kabila, ne boude pas son plaisir d’en être l’artisan.

«Cette crise de légitimité a été résorbée grâce à notre action et sous notre leadership et le pouvoir a été rendu au peuple congolais, son dépositaire naturel », déclare celui qui va dans quelques heures passer le flambeau à un nouveau Président, Félix Tshisekedi. Non sans rappeler que ces élections ont été intégralement financées par le Gouvernement congolais, «comme je l’avais promis».

Pour Joseph Kabila, il s’agit de l’affirmation de la souveraineté et de l’ndépendance nationales. Un véritable motif de fierté que le bientôt ancien Président souhaite qu’il continue à être défendu et sauvegardé. « Autant nos pères fondateurs et mes prédécesseurs me les ont légués autant je les lègues à mon successeur. Il en va de la survie de notre pays et de la vitalité de notre peuple ».

Ses messages passés, Joseph Kabila peut à présent rassurer son successeur : «C’est le lieu pour moi de réitérer en votre comme en mon nom propre nos félicitations comme nos vœux de plein suces au Président élu, monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Qu’il soit assuré de pouvoir compter sur moi.».

« Respectueux de la Constitution, je vais demain passer la main sans regret ni remords, car en dépit des imperfections dues à toute œuvre humaine, le Congo revient de loin, il pose sur des bases solides aujourd’hui, mais plutôt avec des vœux sincère d’ardente prière à celui qui a désormais aura la charge de la nation ».