Par Siméon Isako
Le porte-parole de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Matthias Gillmann a souligné, mercredi, la nécessité de maintenir la pression militaire sur les ADF et d’autres groupes armés opérant dans le Nord-Kivu et l’Ituri, dans l’Est du pays, au cours du point de presse hebdomadaire tenu au siège de cette mission.
Matthias Gillmann a fait savoir que cette pression va se dérouler alors que l’armée et la mission concentrent, depuis plus d’un mois, leurs efforts et une partie de leurs moyens pour repousser les attaques du M-23, ce qui a forcément des implications négatives sur les autres régions où l’armée nationale et la MONUSCO opèrent.
« La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC et cheffe de la Monusco, Bintou Keita condamne, avec la plus grande fermeté, les récentes attaques attribuées aux ADF dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri », a-t-il déclaré, soulignant qu’en réponse la MONUSCO a déployé des forces de réactions rapides pour fournir une protection physique immédiate et un soutien aux personnes dans les zones touchées.
S’agissant des opérations contre le groupe rebelle M-23 et la situation dans le Rutshuru, il a précisé que les forces de la mission continuent de soutenir l’armée congolaise, notamment autour du pont de Kabindi ainsi qu’à Rumangabo, en vue d’assurer la sécurité de mouvement de la population le long de la route nationale 2.
Le porte-parole de la MONUSCO a révélé que la représentante spéciale réitère la nécessité d’engager au plus vite la désescalade, d’obtenir que le M-23 et tous les groupes armés déposent les armes sans conditions, et d’assurer une réponse régionale et internationale unie pour la sécurité et la stabilité à l’Est de la RDC.
La situation générale sécuritaire relativement calme à Bunia
Par ailleurs, le major Abdouli Bariou Alao Salou, du bureau d’information publique militaire de la MUNUSCO, a indiqué que la situation générale sécuritaire à Bunia est restée relativement calme, ce qui est probablement dû à l’accord de cessez-le-feu avec le groupe rebelle CODECO et aux patrouilles de la force de la Monusco qui ont entraîné une diminution du nombre de victimes civiles.
Il a rappelé, à cet effet, que la force de la Monusco continue d’effectuer des patrouilles de longue portée, des reconnaissances aériennes, des patrouilles conjointes, des escortes et de nombreuses activités opérationnelles.
En outre, a-t-il dit, elle assiste également en permanence les Forces de sécurité du gouvernement de la RDC en matière de soutien logistique, de renseignement, d’orientation opérationnelle, de soutien médical, et surtout, de formation dans le but de renforcer la relation avec les FARDC dans la protection des civils.
Les pays en développement et les défis démographiques
Pour sa part, le représentant en RDC du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Dr Eugene Kongnyuy a expliqué, dans son intervention en marche de la journée mondiale de population célébrée le 11 juillet de chaque année, que beaucoup de pays en développement dont la RDC peinent à faire face aux défis démographiques notamment, assurer une éducation de qualité à tous les enfants, insuffisance de la couverture sanitaire pour la population, l’emploi pour les jeunes, etc.
C’est ainsi, a-t-il poursuivi, que la RDC devrait investir dans les données, ce qui renvoie au recensement général de la population et de l’habitation, et dans le capital humain notamment chez les femmes, jeunes, personnes âgées et celles vivant avec handicap ainsi qu’aux migrants.
Selon lui, pour que le développement soit durable, la population devrait avoir accès aux services de santé de reproduction tel que celui de la planification familiale et miser sur le collectif qui est essentiel pour relever les défis communs