Par CAS-INFO

La Sénatrice Francine Muyumba, Présidente de la Commission des relations Extérieures du Sénat Congolais a mis en garde l’ambassadeur américain en poste en RDC sur « une possible déstabilisation et balkanisation de la RDC. »

« Monsieur l’ambassadeur américain (Mike Hammer), je prends la Communauté internationale à témoin, si vous ne cessiez pas vos démarches visant à déstabiliser le Congo, vous demeurez le plus grand responsable du sang des congolais qui risque de couler à cause des violences dont on ne sait comment elles vont se terminer », a indiqué la Sénatrice Muyumba.

Après des fortes tensions enregistrées au siège du Parlement congolais le lundi et mardi dernier, où les groupes pro-Kabila et pro-Tshisekedi se sont affrontés, l’ambassade des USA en RDC a publié un tweet qui n’a pas laissé la Sénatrice Muyumba indifférente.

« Nous nous joignons à nos collègues en soutenant le processus politique actuel qui vise à jeter les bases d’un avenir meilleur pour la RDC. Sans violence, les autorités peuvent travailler en vue d’apporter des améliorations concrètes aux vies des Congolais » a écrit l’ambassade des États-unis en RDC sur son compte Twitter.

Pour la Sénatrice Muyumba, la déclaration de l’ambassadeur américain « est une preuve de faiblesse de la diplomatie congolaise. »

« Encore une preuve de la faiblesse de la diplomatie congolaise. Les ambassadeurs des États-unis, Canada, Corée du Sud, Japon, Royaume-Uni et la Suisse viennent de violer la convention de Vienne. Un Etat fort se doit de faire respecter sur son territoire ses lois et textes ratifiés » a-t-elle insisté.

« Ambassadeurs, vous faites allusion aux risques de violences. De quelles violences parlez-vous? De la part de qui et contre qui? Nul n’ignore votre volonté de déstabiliser puis balkaniser le Congo. Les responsabilités seront, un jour, établies et chacun devra répondre de ces actions » a prévenu Muyumba.

Les États-Unis, le Canada, le Japon, la Corée du Sud ainsi que la Suisse ont pris note du discours du Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi à la Nation du dimanche 6 décembre 2020. Dans une déclaration commune, les 6 pays ont affirmé leur soutien au processus de réforme visant à garantir le changement que le peuple congolais demande.