Par CAS-INFO
La Republique Démocratique du Congo a un nouveau Premier ministre. Après quatre mois d’intenses discussions entre le nouveau Président Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila , les deux hommes ont enfin accordé leurs violents. Et l’heureux bénéficiaire s’appelle Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Sans surprise, un membre de la coalition de l’ex président, le FCC.
Le nouveau Chef du gouvernement a aussitôt promis de mobiliser ses capacités pour faite fonctionner l’alliance inédite entre les deux présidents que tout opposaient il y a encore quelques mois.
« Je voudrais remercier son excellence Joseph Kabila Kabange qui m’a proposé comme candidat premier ministre en m’assurant de sa confiance », a déclaré M. Ilunga à la presse. Rappelant par ces mots que l’ancien président pesait encore sur l’échiquier politique congolais. Lui qui contrôle quasiment toutes les institutions du pays en dehors de la présidence de la république.
Pour la classe politique congolaise, soulagée, dans son ensemble, il était temps que cette nomination arrive. De l’Udps, le parti du chef de l’État, au FCC, en passant par les partis transfuges d’Ensemble pour le Changement, les déclarations de satisfaction se sont succédées pour souhaiter plein succès au nouveau locataire du bâtiment de la rue Roi Beauduin. « Sa longue expérience sera certainement un atout », a lancé l’ancien député Adam Bombole devenu proche de Tshisekedi.
Du côté des chancelleries occidentales, le ton est également optimiste, à l’instar du Canada, qui évoque une bonne nouvelle. « Nous suivrons avec intérêt la désignation du gouvernement en vue de renforcer le dialogue pour le développement inclusif et durable et la stabilité de ce beau pays.”, a déclaré l’ambassadeur canadien Nicolas Simard.
Outre les combines politiciennes de partage des postes, le défi pour le nouveau Premier ministre est immense. Sylvestre Ilunga sait qu’il doit s’employer pour traduire en acte la vision du chef de l’État résumé dans le slogan « le Peuple d’abord ». Une tache bien compliqué pour un homme qui doit en même temps préserver les intérêts du très impopulaire FCC. Avant même de prendre possession de ses bureaux, des membres des syndicats et de la société civile ont tenu à rappeler que l’ancien Directeur général de la Société nationale de chemin de fer du Congo qu’il devait aux agent de la SNCC plusieurs mois d’arriérés de salaires. La difficile trouvaille de Félix Tshisekedi est prévenu. On ne lui fera pas de cadeau.