Par CAS-INFO

Le président congolais a annoncé dimanche avoir décidé de nommer un informateur. Objectif, identifier une nouvelle majorité au parlement afin de pouvoir mettre en œuvre les nouvelles reformes souhaitées par les Congolais, a expliqué Félix Tshisekedi.

Cette annonce choc sonne la fin de la coalition qui liait le Chef de l’État à son prédécesseur Joseph Kabila depuis deux ans. Elle intervient également dans un contexte tendu entre le FCC et CACH, deux plateformes que dirigent les deux geants de la politique congolaise. Il faut dire que le malaise était devenu profond. Entre insultes, boycott et menance de dissolution de l’assemblée nationale, rien n’allait plus entre les deux formations. Ce qui a poussé Félix Tshisekedi à initier des consultations inédites de la classe politique et de la population congolaise dans son ensemble au Palais de la nation.

« J’en ai retrnu que le gouvernement de coalition institué au lendemain de l’alternance politique n’a pas permis de mettre en oeuvre le programme pour lequel vous m’avez élu et que d’autre part il n’a pas été capable de répondre aux attentes et aspirations de notre peuple« , a accusé le Chef de l’État au moment de rendre public le divorce. Une décision importante qui va sans doute bouleverser les équilibres politiques à Kinshasa dans les prochains jours. D’autant plus que le président l’a promis, en cas d’échec du futur informateur dans sa mission de dénicher une majorité, il n’hésitera pas d’ utiliser les prérogatives que lui reconnaît la constitution« , c’est-à-dire, la dissolution de la chambre basse du parlement.

Pour le FCC, c’est un coup dur. Malgré le bras de fer engagé avec le Chef de l’État, le mouvement de Joseph Kabila avait tout fait pour éviter ce scénario. Comment va-t-il réagir et surtout comment va réagir Joseph Kabila. C’est désormais la question que les Congolais se posent.