C’est un Félix Tshisekedi très offensif pour son premier discours du 24 avril, date d’anniversaire du début du multipartisme en République Démocratique du Congo. Une date depuis laquelle les Congolais n’ont jamais cessé de se battre avec détermination contre la dictature, a rappelé le président du Rassemblement.
Alors que ce combat est aujourd’hui, à ses yeux, mis à mal par le régime en place qu’il accuse de multiplier les stratégies pour bloquer le processus électoral, pour Félix Tshisekedi, en définitive, c’est le peuple qui décidera.
« quelque soit la puissance d’un tyran, le peuple demeure le souverain primaire à qui revient le dernier mot », a lancé le fils de celui qui a combattu pendant 30 ans la dictature de Mobutu.
Le refus du chef de l’État d’appliquer l’accord de la Saint Sylvestre est un coup d’État à peine voilé, tranche Félix Tshisekedi.
Mais, le Rassemblement joue tout de même l’apaisement et se dit disposé à rencontrer Joseph Kabila pour discuter des « points pendants », à savoir, la nomination du Premier ministre, la présidence du CNSA et la décrispation politique, a-t-il expliqué tout en mettant en garde le pouvoir en ces termes :
« Toute approche qui s’écarte de l’accord du 31 décembre 2016 ne fait que précipiter la RDC dans le chaos programmé par le pouvoir et éloigne la perspective des élections au courant de cette année, unique solution durable à la crise actuelle fabriquée de toute pièce par Joseph Kabila pour son confort personnel », prévient la plateforme de l’opposition
Malgré cette main tendue, Félix Tshisekedi a martelé qu’il ne s’agit pas pour le Rassemblement de cautionner la violation d’aucune disposition de l’accord de la Saint Sylvestre sous quelle que forme que ce soit.
Il a ainsi appelé les Congolais à rester vigilant. Car, sans l’application de l’accord, toutes les institutions de la République à mandat électif sont, d’après lui, illégitimes.
« Par ma voix, le Rassemblement appelle le peuple Congolais de se tenir prêt pour observer le mot d’ordre qui sera donner en temps opportun de ne pas reconnaitre toutes ces institutions illégitimes », a-t-il conclu sous les viva des militants.
Un torrent n’a jamais causé plus de ravage, que lorsqu’à son courant on ferme le passage