Par CAS-INFO
La Cour constitutionnelle s’apprête à rendre son arrêt dans le contentieux électoral sur la présidentielle du 30 décembre 2018. Selon des nombreuses sources, cette importante décision devrait intervenir ce samedi sauf rebondissement. De quel côté les hauts magistrats vont-ils faire pencher la balance ? Du côté de Félix Tshisekedi pour confirmer la victoire du patron de l’UDPS ou du côté de Martin Fayulu qui revendique avoir gagné ? Telles sont les questions qui tiennent en haleine tout le pays.
En attendant le verdict, à l’hôtel Béatrice, l’heure était déjà à la fête vendredi soir. C’est ici en effet que le président élu provisoire s’est installé depuis la proclamation des résultats et où ses soutiens se rassemblent tous les jours dans l’attente de la conformation de leur victoire.
Alors que la Cour constitutionnelle délibérait encore, une rumeur a brusquement bouleversé la quiétude de cet hôtel de luxe du centre-ville de Kinshasa. Dans une vidéo partagée dans la foulée sur les réseaux sociaux, on pouvait voir les supporters du candidat de CACH exulter, deux doigts levés en signe de victoire et aux cris de Félix Président. Avant de se raviser… C’était une fausse alerte. La vidéo est aussitôt supprimée. Le journaliste Cyprien Wetshi gardera tout de meme quelques photos de cette soirée folle.
Mais si leur joie a été pour l’instant de courte durée, les partisans de Félix Tshisekedi n’attendent pas une autre issue que celle menant à la validation des résultats provisoires de la CENI. « Il s’agit d’une première en Afrique de voir un président dit dictateur accepté de céder le pouvoir à parti d’opposition radical », a expliqué Vidiye Tshimamga, conseiller de Félix Tshisekedi, qui sen est pris sur France 24 à « ces gens qu veulent semer les troubles dans le pays ». En faisant allusion à l’Union africaine.
L’arrêt très attendu de la Cour constitutionnelle va en efffet intervenir dans un contexte diplomatique tendue alors que la RDC attend la visite lundi prochain d’une délégation de l’Union africaine. Dans une résolution inédite, l’organisation panafricaine a appelé à la suspension de la proclamation des résultats.