Par Siméon Isako

Le Réseau des Associations des Professeurs des Universités et Instituts Supérieurs du Congo (RAPUCO) a décidé le mercredi 02 mars 2022 de suspendre la grève déclenchée depuis le 5 janvier dernier. Cette annonce a été faite dans un communiqué conjoint signé entre le banc gouvernemental et le banc syndical, représenté par le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) Muhindo Nzangi et du Professeur Rodolphe Iyolo, coordonnateur du RAPUCO.

Pour plusieurs professeurs et membres du ministère de l’ESU, cette décision prise, fait suite à la volonté exprimée au nom du Gouvernement par le premier ministre, de répondre de manière positive aux revendications du corps professoral.

Les professeurs revendiquent l’amorce, dès ce jour [02 mars 2022 Ndlr], du processus de compensation de la perte du pouvoir d’achat conformément au premier alinéa de l’article 2 du protocole d’accord du 14 février 2022 et le lancement officiel des travaux de la commission paritaire le lundi 07 mars 2022.

« En conséquence, le RAPUCO décide de suspendre la grève décrétée depuis le 05 janvier 2022 », peut-on lire dans ce communiqué qui traduit le compromis trouvé le mardi 01 mars avant entre le banc gouvernement et le banc syndical.

Pour Muhindo Nzangi, ce compromis doit être accompagné de la reprise des cours dès ce jeudi.

« Le communiqué que nous avons signé avec le banc syndical, le RAPUCO, c’est un mot d’ordre pour que les cours reprennent dès demain. Nous avons répondu à une partie des revendications selon ce que nous nous sommes convenus. Les autres revendications des professeurs seront rencontrées progressivement. Dans le communiqué qui a été lu, il a été dit qu’il y a une commission qui va continuer à faire le travail pour que d’autres revendications puissent être inscrites dans la durée. En ce qui concerne les revendications les plus phares, nous avons pu trouvé un compromis qui nous permet aujourd’hui d’avoir cette accalmie. Tout le monde a essayé de mettre l’intérêt de la jeunesse au devant. Aujourd’hui, nous pouvons nous satisfaire d’avoir obtenu ce compromis », a-t-il déclaré à la presse.

Il a appelé les comités de gestion des universités et instituts supérieurs publics à faire une programmation qui permettra de rattraper le temps perdu.

« Nous allons essayer de demander aux comités de gestion de faire une programmation qui nous permettra de récupérer le temps perdu. Si nous trouvons qu’avec le temps qui nous reste, nous ne serons pas en mesure d’arriver au bout, nous allons prendre des dispositions en tant que ministère de tutelle », a souligné le ministre de l’ESU.