Par Roberto Tshahe
« Nous avons entendu que les gens d’un groupe divisé se sont réunis en Afrique du Sud pour parler élections. C’est bien bon, mais est-ce qu’ils lisent vraiment la Constitution ? Parce que pour être candidat président de la République, la Constitution prévoit des conditions », s’était exprimé Emmanuel Shadary, secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (Pprd), le parti au pouvoir, mardi 13 mars à Kinshasa.
Il entendait ici faire allusion à la condamnation pour 3 ans de Moïse Katumbi par la justice congolaise, impliqué dans une affaire de spoliation d’un immeuble. Ce dernier, en exil depuis 2016, venait de réaffirmer sa candidature à la présidentielle au cours d’un conclave tenu à Johannesburg.
« J’entends les gens dire que j’ai parlé du glissement. Le 23 décembre, il y aura élections. Qu’il pleuve, le 23 décembre il y aura élections », pouvait-il conclure.
Pour être candidat président de la République, il faudrait, entre autre, « jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques », détaille l’article 72 de la constitution congolaise. Par ailleurs, le rapport transmis au président de la République par les évêques catholiques qualifiait de « bidon », cette affaire judiciaire qui pèse sur l’ancien gouverneur du Katanga.