Par Siméon Isako

C’est au cimetière dédié aux morts des guerres de Kisangani qu’André Lite, ministre des droits humains et le gouverneur de la Tshopo, Walle Lufungula se sont rendus premièrement, dans une démarche de rendre hommage à l’ensemble de victimes (vivants et décédés).

Pour que jamais personne n’oublie

« Ces personnes qui reposent ici, à jamais, sont une partie de nous. Voilà pourquoi, avec le gouverneur, on a décidé, sous l’impulsion du Président de la République, de venir ici, pour entretenir la mémoire afin que nul ne puisse oublier ce qu’il s’est passé il y a 20 ans« , a dit André Lite, après dépôt de la gerbe de fleurs.

Interrogé sur l’état du cimetière quasi abandon, le ministre des droits humains promet « mieux que la réhabilitation du site ».

« Je crois qu’avec l’aide de Dieu, nous le ferons incessamment.Seulement, ce que je ne vais pas faire à l’instant,c’est la démagogie« , a-t-il enchaîné

Toutefois, « vous pouvez déjà deviner que lorsqu’on vient avec 541 000 dollars, qu’on ne s’empêchera de ramener à brève échéance, un montant dont je tais le chiffre, pour que ce site ne ressemble pas à ce qu’il est aujourd’hui« , a-il promis.

Entre suprise et Espoir

C’est à la place dite des Martyrs située à quelques encablures du bâtiment de la poste où le héros de l’indépendance, Patrice Lumumba avait été employé dans les années 1950, que s’est déroulée la seconde partie de cette journée d’hommage.

Choisies avec soin par leur association, 50 victimes parmi lesquelles des individus ayant l’usage des membres supérieurs et/ou inférieurs ou encore amputés, ont reçu, de façon, le fonds (300 000 Fc) de réparation provisoire alloué par le gouvernement congolais.

« Pour nous c’est une surprise et sujet d’espoir. Durant 20 ans, nous avons crié, fait des marches, sans suite. Le Président Félix Tshisekedi a trouvé le dossier sur la table, s’en est imprégné et voilà aujourd’hui, que nous trouvons gain de cause. Sur ce, nous sommes confiants, notre indemnisation sera concrète« , a, notamment, réagi une victime, satisfait de cette aide financière inespérée bien que minime.

Le reste des victimes, 3250 au total, bénéficiaire de ces frais, sont payées à partir de ce vendredi 29 janvier par Caritas/Congo, d’après le protocole d’accord signé entre leur association et cette organisation financière catholique.