Par Siméon Isako

Dans sa réflexion rendue publique ce week-end au sujet de l’affaire Bukanga-lonzo dont le procès a été ouvert depuis le 25 octobre dernier devant la cour constitutionnelle, Papy Tamba , analyste Politique et cadre du FCC , a indiqué que « Matata Ponyo Mapon est simplement victime de son bilan de premier ministre qui fait peur au pouvoir en place dans la perspective de 2023 ».

Voici l’intégralité de sa réflexion

Judas a lui-même rendu le prix de la trahison et ses bienfaiteurs ont refusé de le reprendre. Il n’a pas été facile de faire condamner l’innocent Jésus-Christ, sans passer par des abus. D’ailleurs, l’histoire retient que le procès de Jésus-Christ est l’acte le plus ignoble qu’a connu l’histoire. La personne qui devrait trancher en dernier ressort sur son cas a lavé ses mains, convaincu lui-même par son innocence. Pouvons-nous dire que les faits semblent se se répéter avec Augustin Matata Ponyo Mapon?

Comment peut-on exfiltrer de l’avion une personne sur qui ne reposait aucune décision de restriction de voyage ? Et d’où vient subitement ce document de l’IGF, alors que les bourreaux de Klober nous ont parlé d’une fausse identité ? Tout ça seulement pour obtenir la tête d’une seule personne, en l’occurrence Augustin MATATA PONYO MAPON ?. Malgré-moi le revient à l’esprit cette pensée de Karl Marx : l’ignorance apportera encore beaucoup de maux à l’humanité.

Prenons les choses dans l’ordre

  1. Un dossier judiciaire est ouvert à charge de MATATA PONYO MAPON qui était en dehors du pays, sur le dossier BUKANGA LONZO
  2. MATATA PONYO MAPON, de sa propre initiative, revient au pays, avant même qu’une quelconque invitation ne lui soit adressée. Le mensonge et la calomnie, il faut les prendre par les cornes et les renverser, nous a fait comprendre Dominique BAUDIS, accusé faussement dans le dossier toulousain sur le proxénétisme aggravé.
  3. Le procureur près la Cour Constitutionnelle envoie une première demande de levée d’immunité au sénat. Sa démarche était irrégulière, donc irrecevable
  4. Le même procureur renvoie sa deuxième demande au bureau du sénat, après l’avoir purgée des irrégularités. Le sénat la recueille favorablement
  5. Le bureau du sénat, visiblement embarrassé, confie le dossier à une commission. Les bruits du couloir parlent de la corruption des membres de cette commission, pour obtenir que le dossier soit transmis à la plénière. Chose faite!
  6. Une fois à la plénière, le dossier est rejeté. Les sénateurs ont suivi la voie de la raison et ont dit NON
  7. Croyant arrêter l’arbitraire là, le procureur près la Cour Constitutionnelle nous sort le dossier de la zaïrianisation. Un nouveau dossier monté de toute pièce, sans aucune preuve.
  8. Profitant des vacances parlementaires, le procureur près la cour constitutionnelle bénéficie de la faveur du bureau du sénat, visiblement à la manœuvre pour faire tomber leur collègue. L’accord est donné au procureur qui, pour des raisons inavouées, est déterminée d’en découdre avec Augustin MATATA PONYO MAPON.
  9. Le FMI et la Banque mondiale, les premiers concernés, s’indignent. Sous forme d’un ordre reçu par des forces obscures, le dossier est classé sans suite.
  10. Encore une fois, croyant que ceci devrait marquer la fin de l’abus, le procureur près la Cour Constitutionnelle revient sur le dossier BUKANGA LONZO, sans formuler une nouvelle demande de levée d’immunité au sénat
  11. Dans la foulée, Augustin MATATA PONYO est empoisonné. Il formule la demande de se faire soigner à l’étranger et cela lui sera refusé sans aucun ménagement
  12. Le procureur près la Cour Constitutionnelle négocie une audition avec Augustin MATATA PONYO MAPON, en échange d’un déplacement à l’étranger pour raison de santé. Quelle maladresse ! La correspondance qui l’atteste a fait le tour des réseaux sociaux
  13. Le procureur près la Cour Constitutionnelle commet la force publique pour cueillir Augustin MATATA PONYO dans son domicile. Les conditions de sa santé sont incompatibles avec un transfèrement pour être auditionné, une audition réclamée auparavant en échange d’une autorisation pour des raisons de santé.
  14. Les avocats de MATATA PONYO montent au créneau pour demander l’annulation de ce dossier. Ils reçoivent une fin de non-recevoir, sans qu’aucun texte de loi ne justifie la décision rendue à ce sujet.
  15. En pleine audience à la Cour Constitutionnelle, les juges cherchent un interprète, comme si n’importe qui pouvait jouer un tel rôle dans un tribunal. Preuve d’une procédure expéditive sans aucune préparation
  16. On nous sort aujourd’hui le dossier Klober, exfiltré irrégulièrement de l’avion d’un vol international. Il nous est d’abord présenté comme voyageant avec une fausse identité, avant de nous parler de l’IGF régularisatrice des procédures irrégulières (voir cas LUALABA)

À la lumière de ces 16 points présentés ici, doit-on encore faire un dessin pour démontrer que MATATA PONYO MAPON est simplement victime de son bilan de premier ministre qui fait peur au pouvoir en place dans la perspective de 2023?

Au sénateur Augustin MATATA PONYO MAPON, nous disons FORCE et COURAGE. Dieu n’a pas encore transféré le droit de propriété de SON monde aux hommes, surtout pas aux méchants Il y a des lois qu’aucune injustice et aucun acharnement ne peuvent annuler. C’est le spirituel qui tient le monde, sinon le soleil manquerait de repères. La terre tourne et est suspendue dans l’univers, sans qu’aucune colonne ne puisse la retenir.

Après les élèves qui se font tirer dessus, les enseignants qui se font menacer, les parents d’élèves, les prêtres que l’on prend pour cible et le peuple dans son ensemble qu’on affame et qu’on vole, ils en sont aujourd’hui sur les étrangers qu’ils exfiltrent des avions. Veulent-ils nos dents comme bonus pour ajouter au stock de LUMUMBA ? Heureusement que tout cela aura une fin

Papy TAMBA