Par CAS-INFO
Des camions blindés, des magasins saccagés, les Champs Élysées, la fameuse plus belle avenue du monde mise, à sac, et milieu de tout cela, des bombes lacrymogènes qui n’en finissent pas. Voilà l’image que la France – oui, nous avons bien dit, la France, a envoyé d’elle même, dans le monde au cours des weekends passés.
À l’origine, un mouvement de contestation, des désormais populaires Gilets jaunes, que le Président Macron et son gouvernement n’ont pas vu venir. Depuis plusieurs semaines, ces Français moyen, qui assurent avoir du mal à boucler les fins du mois, se sont mobilisés d’abord contre la taxe Carbonne décidée par le gouvernement et qui a provoqué la hausse des prix du carburant et la vie chère. Depuis, la liste des revendications s’est allongée. Partant de l’augmentation des salaires aux logements, jusque…à la démission d’Emmanuel Macron. Mettant un peu plus dans le flou un président visiblement dépassé par les événements.
Si la politique va vite reprendre ses droits avec les annonces attendues ce lundi du Président, le mal est déjà fait. En décidant de mettre la capitale de l’hexagone et le symbolique arc de triomphe, à feu, en faisant de Paris une zone guerre où manifestants et forces de l’ordre se sont affrontés, les Gilets jaunes et le gouvernement français viennent tout simplement de briser une glace. Celle de l’épicentre des droits de l’homme qui règle ses problème dans la violence.
Les images des policiers français bastonnant des Gilets jaunes n’ont d’ailleurs pas échappé aux régimes autoritaires de la planète. Les plus audacieux, à l’instar du turc Erdogan n’ont pas hésité à dénoncer « la violence des autorités françaises ». Il va de soi que des dictateurs africains vont eux aussi, à coup sûr, se frotter les mains. Eux, à qui la France a toujours fait la leçon chaque fois qu’un opposant est jeté en prison ou que des manifestations sont réprimées. Ce sera sans doute avec un certain embarras que Paris foutra prochainement son nez dans la persécution des contestataires sur le continent.