Par Siméon Isako
Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis KADIMA KAZADI, invité, en tant que panéliste au Forum des parties prenantes au processus 2023-2024 organisé au chapiteau de Pullman Hôtel de Kinshasa, est intervenu à la clôture, jeudi 6 juillet 2023.
S’appliquant à fournir de plus amples explications sur le déroulement des préparatifs devant aboutir aux élections du 20 décembre 2023, Denis KADIMA KAZADI a exposé sur le parcours effectué par son institution dans l’accomplissement de la mission qui lui est dévolue.
Le Président de la CENI a pris la parole devant un parterre composé des principaux acteurs du processus électoral, des représentants des partis politiques, des ministères, des juridictions à compétences électorales, la société civile dans toute sa diversité, les organismes internationaux et les confessions religieuses.
Avec pour objectif de renforcer la confiance entre les acteurs impliqués, la démarche consistait pour les organisateurs à mutualiser leurs efforts pour renforcer l’engagement et la crédibilité autour du processus électoral. Tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il est important de sensibiliser, de véhiculer le bon message, de penser à l’inclusion d’un plus grand nombre des Congolais en âge d’accomplir leur devoir civique, les femmes, les personnes vivant avec handicap, les jeunes. Bref, tout le monde.
Se prêtant de bonne grâce à cet exercice, tout en réaffirmant l’engagement de son équipe à remplir le devoir de sa charge, le Président de la CENI a insisté sur la volonté des membres de la CENI à ne pas faillir à la tâche. « Jugez-nous à travers nos actes et non sur toute autre considération qui ne tient qu’à des sentiments préconçus sans fondement basés sur la subjectivité », a-t-il lancé.
Mais avant, le Président KADIMA a retracé les différentes étapes parcourues par la CENI notamment la publication du calendrier électoral, les difficultés rencontrées. Non sans avoir évoqué les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs et l’option prise pour la prise en compte des territoires dans les zones à conflits (Kwamouth, Masisi et Rutshuru) où la CENI n’a pas pu enrôler. Il est prévu, a assuré le numéro un de la Centrale électorale, une autre session pour ce faire.
« Le 20 décembre 2023, nous aurons les élections dans ce pays. Sur le plan technique, nous sommes prêts. Nos difficultés sont d’ordre sécuritaire et financier. Les partis politiques doivent savoir que les élections se gagnent quand on se prépare. Le gagnant sera le gagnant, il n’y aura pas d’élus nommés. Pour les Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures (BRTC), nous n’allons pas prolonger », a-t-il insisté.
Le Président de la CENI est revenu sur la question relative à l’audit externe du fichier électoral réalisé par une équipe mixte et les rencontres, initiées par ses soins, avec les leaders de l’opposition.
« Ceux qui ont fait cet audit ne sont pas mes amis, contrairement à ce qui se dit dans certains cercles. Je ne connais qu’une seule personne dans cette équipe, la Sud-africaine. Je tentais depuis longtemps de rencontrer les partis politiques, surtout de l’opposition radicale. Je sais qu’en prenant les commandes de la CENI, je n’étais pas, pour certains, le bienvenu », avoue Denis KADIMA KAZADI.
Avant de révéler : « J’ai tenté plusieurs fois. Maintenant, je ne sais pas ce qui a changé. Finalement, nous avons eu des échanges sincères. Je leur ai dit que c’est contre-productif cette approche de se mettre en opposition avec la CENI au lieu de se mettre en opposition avec leurs adversaires. Il ne faut pas penser que tout ce que la CENI fait, c’est pour préparer la fraude. Je n’ai tenu aucune réunion avec les 14 autres membres au cours de laquelle nous avons parlé de la fraude. Il n’en sera jamais question ».
Face à Denis KADIMA KAZADI, il y a toujours des questions qui requièrent des réponses et au cours de la partie interactive qui a suivi son exposé, il a jeté de la lumière sur les préoccupations soulevées par l’assistance.
Cet espace de discussions a été organisé, trois jours durant, par l’Institut Républicain International (IRI), qui s’est appuyé sur plusieurs autres organismes internationaux dont l’Institut National Démocratique (NDI), Internews, Open Society Africa, le Centre Carter et le Programme des Nations-Unis pour le Développement (PNUD).