Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara

Par CAS-INFO

C’est une annonce qui va soulager tout un pays. Le président de la Côte d’Ivoire ne sera pas candidat pour un troisième mandat. Alassane Ouattara l’a lui-même annoncé sur son compte twitter, jeudi.

« Je voudrais annoncer solennellement, que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération. », a écrit le Chef de l’État. L’annonce a fait l’effet d’une bombe alors qu’à 5 mois de la présidentielle la tension ne cessait de monter dans le pays.

Arrivé au pouvoir le 6 mai 2011 après des violents affrontements entre ses partisans, les troupes alliées des Forces Nouvelles et l’arme ivoirienne encore fidèle à Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara qui termine son second mandat, a longtemps laissé planer le doute sur son avenir politique. Et l’éventualité d’un troisième mandat faisait déjà craindre des nouvelles violences. Pour Ouattara, c’est terminé, il va définitivement tourner la page. « Je veux assurer les conditions d’une passation du pouvoir d’un Président démocratiquement élu à un autre, pour la première fois dans l’histoire de notre pays. », promet le président.

En se retirant de la course, Alassane Ouattara qui pourrait adouber un poulain dans son propre camp ouvre toutefois la porte à une présidentielle la plus ouverte que la Côte d’Ivoire n’avait jamais connu. Il envoie surtout un message fort au reste du continent africain marqué ces dernières années et encore aujourd’hui dans certains pays par les crises constitutionnelles et des Chefs d’États qui refusent de passer la main.

« J’ai donné le meilleur de moi-même »

Alassane Ouattara lui, a de quoi être fier. Arrivé au pouvoir dans un contexte socio-économique calamiteux en raison de la guerre civile, le Chef de l’État a réussi à redorer l’économie du pays. Les reformes entreprises depuis 2011 ont permis d’améliorer le climat des affaires et d’attirer les investisseurs notamment dans le secteur privé. À la fin de l’année 2019, la Banque mondiale notait une « bonne dynamique » de croissance de l’économie ivoirienne dont le taux de croissance devait atteindre 7,2% à la fin de l’année, avec des perspectives positives en 2020.

« Je n’ai certainement pas tout réussi mais les résultats sont là. J’ai donné le meilleur de moi-même, pour mes compatriotes ; parce que j’aime mon pays. », se félicité le Chef de l’État. Et c’est tout à son honneur.