Par Siméon Isako

Les activités de la 26è Conférence des Nations unies sur le climat ont officiellement démarré le lundi 1er novembre 2021, à Glasgow, la plus grande ville d’Écosse, en présence de plusieurs Chefs d’État et de gouvernement venus des quatre coins du monde. Une pléiade de discours aura marqué cette première séance des travaux permettant aux différents intervenants d’exposer, chacun, la vision de son pays susceptible de relever le défi commun du changement climatique.

Boris Johnson, le premier ministre britannique, a donné le go en mettant en garde contre « une colère et une impatience incontrôlables» en cas d’échec des négociations. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à « sauver l’Humanité » des catastrophes à venir. Plutôt optimiste, l’américain Joe Biden a indiqué que les États-Unis étaient en mesure « d’atteindre l’objectif de réduction des émissions [de CO2] de 50-52 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2005 ».

Le président français, Emmanuel Macron a, pour sa part, appelé à « retrouver l’ambition des 1,5 °C d’ici la fin du siècle avant d’inviter les plus gros pays émetteurs, dont les stratégies nationales ne sont pas conformes avec l’objectif, à rehausser leur ambition dans les 15 jours qui viennent.

LA RDC, AU CŒUR DE L’ENJEU

Pour cette conférence dont l’objectif majeur est de s’engager plus concrètement afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), la République Démocratique du Congo a une carte à jouer. Le pays, avec les potentialités environnementales dont il regorge, surtout en matière de massifs forestiers et de ressources hydrauliques, se présente à la COP26 comme la clé de solution à la problématique de réchauffement climatique. D’où l’intervention, ce mardi 2 novembre 2021, du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, est très attendue au regard de ce que la RDC peut apporter pour la survie de l’humanité.

Dépositaire de 47% des forêts du continent, la RDC abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après le Brésil. Elle est un réservoir de carbone et une réserve de biodiversité d’importance mondiale. Le fleuve Congo, avec tous ses affluents, constitue 10% des réserves mondiales d’eau douce et 50% de la réserve des eaux douces en Afrique. Son débit permet de développer une capacité d’hydroélectricité pouvant produire jusqu’à 100.000 mégawatts. Et que dire du barrage d’Inga à même de produire 40.000 mégawatts à son plus grand rendement !

Par ailleurs, les tourbières présentes au centre du bassin du Congo qui stockent quelques 30 milliards de tonnes de carbone, l’équivalent de trois ans d’émissions mondiales de CO2, constituent également une piste non négligeable dans la gestion idoine des impacts liés au dérèglement climatique.

A Glasgow, la RDC présentera ses atouts afin d’obtenir l’accompagnement nécessaire et intégral dans ses efforts de protection des forêts et de production d’énergie propre et renouvelable, pour la survie de l’humanité.

PORTE-VOIX DE L’AFRIQUE

Porte-voix d’une Afrique qui veut trouver sa part dans un univers qui bouge, le Président Félix-Antoine Tshisekedi veillera à ce que les principaux engagements pris en faveur du continent durant la Conférence internationale de Paris sur le climat, soient concrétisés afin d’impulser la marche vers une économie verte.

Étant le continent qui produit le moins d’émissions mais qui subit le plus gros des conséquences, l’Afrique attend des pays développés des signaux clairs censés montrer la voie avec des objectifs précis visant à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050.