Par le Professeur Musao Kalombo Mbuyu Célestin, Rapporteur de l’Assemblée nationale

Jusqu’où a pu aller notre Collègue Albert Fabrice Puela en faisant du chantage à la Chambre basse du Parlement congolais, spécialement son Bureau, au travers d’une démarche en justice cavalière et inique ? Au moment où l’Assemblée nationale est dans les choses très sérieuses en rapport avec la vie de la Nation, entendez notamment l’examen et le vote de la loi de finances 2021.
Qui se cacherait derrière notre estimé Collègue ? Mille et une questions qui doivent intéresser toute l’opinion publique qui a certainement les réponses à ces préoccupations.
Le collègue s’est-il trompé de cible en se laissant perméable aux jeux d’un éventuel gourou de la vieille époque qui, contre toute attente, s’évertue aujourd’hui, mieux qu’hier, à présider les cultes de l’écatombe dans certains milieux de décision ? Qui douterait, en effet, de l’amer constat selon lequel les maux décriés autrefois ont tendance à être réédités aujourd’hui ?
Il va sans dire que dans les couloirs des sages du pays qui ne peuvent digérer la réédition de la politique coupable d’antan, dont l’affront a été heureusement lavé par la révolution démocratique du régime Kabila Père et Kabila fils, les méthodes de ce griot et ses colistiers lanceurs d’alerte, autant que celles de partis politiques bien identifiés qui orchestrent délibérément ces démarches audacieuses, dans l’ultime but de saper l’honneur de la juste congolaise, sont surannées.

Tenez ! De par la cure de distraction pure et simple que le Collègue Albert Fabrice Puela, du reste généralement peu visible aux séances plénières de notre Chambre basse, a juré d’administrer à la justice et à l’Assemblée nationale, une question peut être posée : le Collègue n’a-t-il pas mordu à l’hameçon des pêcheurs en eaux troubles pour ainsi se laisser faire, sacrifiant par ailleurs la quintessence de son honorabilité « sacrée », y compris sa dignité d’Avocat ?

La plénière de l’Assemblée nationale désapprouve le Collègue Puela!

 Dans le cas d’espèce, ma foi, qui aurait dit mieux que l’auguste Assemblée plénière, s’agissant ici d’un éventuel constat de la démission présumée du Bureau définitif de la troisième législature de la troisième République, si tel devrait être le cas? Pour un rapport déposé dans le délai prévu par notre règlement, examiné avec totale attention de la commission spéciale, adopté par l’auguste plénière, bon gré mal gré le Contexte de l’état d’urgence, pour quelles fins, le Collègue se serait-il laissé instrumentalisé ? Doit-on déduire que face à cette saisine abusive du Conseil d’Etat, le Collègue Puela est allé simplement en rébellion contre sa propre Chambre ? Il y a de quoi donner crédit, à l’humble avis des observateurs, qui indexent ce collègue Député national d’exprimer, autrement, sa bonne dose de colère contre l’Assemblée nationale, celle afférente à son échec lors de l’élection de l’Honorable Rapporteur adjoint de notre hémicycle ? Sachant bien entendu que le Collègue Puela, Avocat de son état, ne serait pas naïvement tombé si bas, dignité oblige. Tous les enjeux autour du leitmotiv sont, hélas connus, les acteurs en action aussi.

Requête carrément à classer

Si le Conseil d’Etat de notre beau pays a dû projeter le procès en date du 18 novembre, sauf changement de dernière minute, il est autant évident que tous les juristes, y compris les non initiés au droit administratif congolais, prédisent sans ambages si pas l’irrecevabilité prévisible du dossier de notre Collègue Albert, alors bien-sûr le classement sans suite dudit dossier, pour mille et une raisons connues de tous. Au-delà, tout compte fait, de cet aspect lié à la forme de la procédure entreprise par sieur Puela notre Collègue, force est de rappeler que le fonds est de nature à trancher sur la honte que revêt la démarche de notre compatriote Albert Fabrice qui s’en est allé en guerre contre notre Chambre.
L’on ne pourrait, le cas échéant, imaginer une éventuelle option d’un simulacre de procès, qui matérialiserait la carte des auteurs du plan de déstabilisation à tout prix de la majorité parlementaire, aussi longtemps que, dans un État de droit, la justice est réputée indépendante.

Nous avons confiance en notre justice, quoique menacée d’otage par les tenants d’une certaine tendance politique qui rêveraient la possibilité d’imposer une pensée unique jadis décriée durant la deuxième République Mobutienne.
Halte à la distraction, l’Assemblée nationale est plutôt dans le travail pour l’intérêt supérieur de la Nation.

Professeur Musao Kalombo Mbuyu Célestin, Rapporteur de l’Assemblée nationale.