RDC, CENCO, Tshisekedi

Par CAS-INFO

L’Église catholique était en première ligne pour contester les résultats de l’élection présidentielle. Après la confirmation de la victoire de Félix Tshisekedi, les évêques semblent vouloir tourner la page. Pour autant, pas de chèque en blanc au nouveau Président.

C’est ainsi le ton donné mardi par l’Archevêque de Kinshasa. Interrogé dans un reportage diffusé sur France 24, Mgr Fridolin Ambongo appelle Félix Tshisekedi à changer de cap. « Nous attendons qu’il n’oublie pas d’où il vient », a déclaré le Prélat avant d’insister, «Le peuple souffre, qu’il n’oublie pas le combat du peuple ».

Par ailleurs, devant une victoire qu’elle conteste, l’église catholique laisse planer le doute sur sa participation à la cérémonie d’investiture. «Une invitation n’est pas une convocation. Ce serait nous renier nous-mêmes», a déclaré l’Évêque en Chef lorsqu’il est interrogé à ce sujet par nos confrères.

Si ces doutes étaient confirmés, cela ouvrirait le mandat du nouveau Président congolais sur un signal de défiance. Mais ce ne sera pas une surprise au vu de la positon restée tranchée de la Conférence épiscopale nationale (CENCO) jusqu’au bout. Jusqu’à l’annulation de la visite de la délégation de l’Union africaine à Kinshasa, Mgr Ambongo continuait à espérer présenter aux chefs d’États africains, disait-il sur RFI, ‘’les conclusions’’ auxquelles la mission d’observation de l’église catholique avait abouti. Celles-ci remettent en cause les résultats proclamés par la CENI et confirmés par la Cour constitutionnelle.