On ne l’avait plus entendu depuis 2 ans. Depuis son coup d’État manqué de Mai 2015 à Bujumbura. Le Général Godefroid Niyombare sort de son silence et prend la parole dans Jeune Afrique le dimanche prochain.
D’après le journaliste Olivier Caslin qui l’a interrogé, l’ex putschiste a passé les deux dernières années dans son maquis, « quelque part entre la RDC et le Burundi ». Il estime aujourd’hui qu’après deux ans, la situation du pays n’a pas changé et que Nkurunzinza est toujours là, a expliqué le journaliste jeudi soir sur TV5.
Dans son maquis, l’homme qui voulait renverser Pierre Nkurunzinza en pleine crise sur son 3e mandat controversé a pris la direction d’un Mouvement, le Forebu, et serait à la tête d’un millier d’hommes. Pas question pour autant d’annoncer une rébellion tout de suite.
Dans son entretien accordé en exclusivité à Jeune Afrique et à découvrir dimanche, Niyombare brouille les pistes. Il dit n’avoir pas pris les armes, mais en même temps, se tiendrait prêt à recourir aux armes s’il le faut, « pour renverser le président Pierre Nkurunzinza », d’après toujours le confrère de Jeune Afrique.
Le Général Niyombare serait également prêt pour le dialogue avec le pouvoir, mais un dialogue pour demander des comptes au chef de l’État et exiger son départ.
En 2015, en pleines manifestations contre le chef de l’État absent du pays, Godefroid Niyombare prend le pouvoir dans la capitale Burundaise pendant quelques heures. Jusqu’à ce tweet de Pierre Nkurunzinza : « Je suis au Burundi » … qui renverse la situation.
Je suis au #Burundi. Je félicite l'armée et la police pour leur patriotisme. Je félicite surtout les burundais pour leur patience.
— Pierre Nkurunziza (@pnkurunziza) 14 mai 2015