Par Siméon isako

Le Président Tshisekedi a ouvert le samedi 26 février 2022, au ministère des Affaires étrangères à Kinshasa, les travaux de la 12ème Conférence diplomatique sous le thème « La diplomatie au service du développement de la RDC et de la paix. »

C’était en présence du Premier ministre Sama Lukonde, des ministres, des chefs des corps constitués, des chefs des missions diplomatiques accrédités à Kinshasa et des ambassadeurs congolais en poste à l’étranger.
Dans son allocution de circonstance, le premier diplomate congolais a d’abord remercié le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala, pour cette initiative, menée 12 ans après la dernière réunion de ce genre.

Ensuite, le Chef de l’État a exposé les grandes lignes de sa vision sur la politique extérieure de la RDC.
Celle-ci consiste à redorer l’image de son pays, à lui permettre de retrouver sa visibilité internationale et à briser son isolement diplomatique.

Dans la même veine, Félix Tshisekedi ne veut pas trahir l ‘Afrique.

Pour lui , les Africains sont condamnés à vivre ensemble. En passant, le chef de l’état congolais a réagi implicitement aux propos du président rwandais Paul kagame menaçant la sûreté de la RDC.
Pour Tshisekedi certains pays de la sous-région espèrent tirer les dividendes en créant des problèmes à leurs voisins. Une entreprise suicidaire pour eux, a- t- il dit à leur intention , tout en prônant, une diplomatie de bon voisinage afin de favoriser la paix, la sécurité, une intégration au mieux des intérêts des peuples et un partenariat mutuellement avantageux.
C’est dans ce cadre qu’il inscrit notamment la mutualisation des forces entre les FARDC et UPDF de l’Ouganda, afin de combattre les groupes armés et les terroristes qui gravitent dans le nord-est de la RDC.

« Je suis profondément convaincu qu’il est un devoir sacré de chaque État de notre sous-région d’éviter tout acte générateur des tensions et des conflits avec les autres, ou à tout le moins, d’en minimiser les risques. Il est irréaliste et improductif, voire suicidaire pour un pays de notre sous-région, de penser qu’il tirerait toujours des dividendes en entretenant des conflits ou des tensions avec ses voisins« 

Le 8 février dernier, Paul Kagame avait protesté contre son exclusion de l’accord militaire entre Kinshasa et Kampala. L’opération conjointe des FARDC et de l’armée ougandaise, dans l’est de la RDC, relèverait selon le président rwandais de la sécurité de son propre pays. Kagame avait dénoncé, début février, le fait que les rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) continuent d’agir « en toute impunité».

Le Rwanda voulait absolument participer à l’opération dans l’est congolais. Kagame avait même menacé d’intervenir unilatéralement. « Il y a des moments où nous plaidons, il y a des moments où nous demandons, mais si besoin est, nous agirons», avait indiqué le président rwandais.

Selon lui, il « existe un lien entre les ADF, les FDLR et plusieurs autres groupes terroristes armés ». Et Kagame déplore aussi que «certains proches des rebelles du M23 sont au gouvernement, à Kinshasa, ou vivent en RDC ».