L’Agence française de presse publie ce mercredi les détails du rapport des évêques catholiques dans le dossier de Moïse Katumbi, l’opposant congolais condamné à 3 ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière qu’il qualifie toujours de « politique ».
Les prélats catholiques ne disent pas le contraire. Ils ont transmis le résultat de leur enquête au chef de l’État le 29 mars, dans lequel ils demandent deux choses : le « retrait » de la décision d’arrestation immédiate de l’ex gouverneur du Katanga et son retour en « homme libre afin qu’il exerce ses droits civils et politiques en RDC », insiste le rapport.
En effet pour l’épiscopat, les deux procès, avec celui de Jean Claude Muyambo condamné et écroué dans une affaire similaire, ne sont que des « mascarades », rapporte l’AFP qui a lu le rapport.
« Les actes et les pièces pour lesquels M. Moïse Katumbi est mis en cause sont fabriqués dans le seul but de l’inviter au procès et le condamner », a tranché la commission d’enquête mise en place par la Cenco.
Autrement dit, rien de nouveau que les Congolais ne savent de cette affaire déjà marquée par les révélations fracassantes fin 2016 de la juge Chantal Ramazani qui avait prononcé le jugement sur « ordre de la hiérarchie », avait-elle expliqué dans la presse française.
Interrogé mardi par la Libre Belgique, le vice-président du G7 Olivier Kamitatu a affirmé attendre avec impatience la publication du rapport final du dialogue assorti du chapitre décrispation. « On aura alors tous les éléments en main pour démontrer l’innocence de Moïse Katumbi », a-t-il promis.