Par Siméon Isako
Dans une intervention devant les militants et cadres de l’UDPS, Augustin Kabuya est revenu sur la responsabilité des différents acteurs politiques, Partis politiques et sociétés civiles face au bilan du premier mandat de Félix Tshisekedi.
Pour le secrétaire général du parti présidentiel, le bilan de ce mandat de Tshisekedi sera partagé par plusieurs notamment le FCC de Kabila et Ensemble de Katumbi.
« Les deux premières années nous avons géré avec Joseph KABILA. Ces trois dernières années nous gérons le pays avec les délégués du président d’Ensemble de Moïse Katumbi , avec le MLC de notre frère Jean Bemba, nous gérons avec les délégués UNC de Vital Kamerhe et aussi les délégués de l’AFDC-A de Bahati Lukwebo mais aussi la société civile », a déclaré Augustin Kabuya qui invite les membres de l’UDPS de ne pas accepter le discours selon lequel seul le parti présidentiel sera comptable en 2023.
« Que personne ne vous bouche pas les oreilles pour dire que seule l’UDPS gère, c’est faux. Nous avons un gouvernement de 56 personnes, est-ce que toutes ces personnes viennent de l’UDPS ? » , s’est interrogé Kabuya.
Olivier Kamitatu, Directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi a dans une vidéo devenue vitale accusé d’avoir failli dans la gestion du pays.
Il a dressé un tableau sombre de la gouvernance sous Félix Tshisekedi et insiste pour la tenue des élections dans le délai. De la sécurité, passant par l’économie et le social, Olivier Kamitatu s’est dit déçu.
Pour ce proche de Katumbi à la veille des élections générales, de graves incertitudes assombrissent l’horizon de la RDC.
Il note l’insécurité endémique dans les provinces de l’Est; l’occupation prolongée de Bunagana par les M23, devenue de plus en plus préoccupante; les massacres perpétrés chaque jour dans l’indifférence générale par les rebelles ADF dans le Nord de Kivu et en Ituri.
Dans ce tableau sombre, il est revenu également sur la recrudescence des violences de Kwamouth, dans le grand Bandundu, qui menace sérieusement la paix, mais aussi de l’insécurité qui grandit dans toutes les grandes villes du pays; les réclamations sociales caractérisées par la grève des fonctionnaires de l’État.
Bref, l’autorité de l’État est menacée sous Félix Tshisekedi, constate Olivier Kamitatu.
Selon lui, plus rien ne rassure les congolais et la population est désormais impatiente de designer dans des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives ses futurs représentants à tous les niveaux.