Par CAS-INFO
C’est une mission d’enquête jugée de la « plus haute importance », par les journalistes et agents de l’État ayant effectué ce travail dans les secteurs miniers de Kambimbi, Mutaka, Museba, Barriere Kakanda, Kapombo, Kimbalasani, Tombolo,
Mukabe Kazadi et Kamilombe dans le but de répertorier et sensibiliser sur la
fiscalité tous les dépôts miniers.
Cette mission qu’enquête dans certains dépôts miniers a été réalisée sur pied de l’ordre de mission collectif NGOUV/P.I.BA /529/ 2021 émis par Fifi Masuka, gouverneur intérimaire de la province du Lualaba en vue de faire l’état des lieux des dépôts miniers rachetant les produits miniers dans le secteur de Kakanda.
Cette enquête officielle et celle réalisée par la presse locale parviennent à des même conclusions impliquants certaines autorités provinciales et nationales dans « l’exploitation et gestion illégale et frauduleuse des minerais ».
Dans la deuxième investigation de la presse locale, dont le reportage complet est parvenu à CAS-INFO, les journalistes démontrent comment et pourquoi le premier vice-président de l’assemblée nationale Jean Marc Kabund est désigné comme les parrains de la propriétaire de plus 46 dépôts miniers qui travaillent sans agrément et sans payer les frais de redevance dus au trésor public.
Aussi bien les témoignages vidéos que le rapport d’enquête réalisés depuis 2019 à janvier 2022 démontrent un enrichissement scandaleux et sans limite au détriment de l’Etat congolais.
Le premier rapport des agents de l’État envoyés sur terrain avec le quitus du gouverneur a.i fait état de l’existence en 2019 des 43 dépôts de stockage des minerais qui ont travaillé sur la route kakanda à 120 km de Kolwezi.
Pour cette année seulement, au titre d’agrément et de redevance, l’ensemble de ces dépôts appartenant à une prénommée Joyce présentée comme protégée par les proches de Jean Marc Kabund doit , selon ce rapport consulté par CAS-INFO, à la province du Lualaba un montant de 1.096.500 USD et pour l’année 2020, 39 dépôts ont fonctionné dans le même système et doivent à la province 8.985.600 USD.
En ce qui concerne 2021, 36 dépôts ont travaillé dans le même village Kamimbi sur la route Kakanda et doivent 918 000 USD à la province. Le total cumulé en y ajoutant le mois de Janvier 2022 où les camions sortis frauduleusement doivent 663 000 USD au Trésor public se chiffre à 3.672.000 USD.
Les enquêteurs estiment par ailleurs que le paiement effectué au courant de cette période allant de 2019 à janvier 2022 par les partenaires à madame joyce sont chiffrés à 27 . 878.400$ pour 34.848 camions sortis sans être contrôlés.
Dans ce commerce florissant, plusieurs chinois dont les noms apparaissent clairement dans le rapport ont travaillé de concert avec les dépôts illégaux.
Voulant comprendre « l’étendue de cette fraude« , les enquêteurs disent avoir établi que l’installation et le fonctionnement de ces dépôts ont été facilités par le ministère provincial des mines du Lualaba et couverts par la coopérative Comias Scoop qui appartiendrait à Erick Tshisola le directeur de cabinet du ministère provincial des mines.
La société civile locale, pense qu’il faut des sanctions exemplaires pour toutes les personnes impliquées dans cette magouille afin de restaurer non seulement l’État dans ses droits mais surtout pour décourager la fraude fiscale.
« Il est important que les autorités provinciales premier destinataire de ce rapport le fasse monter au niveau de la hiérarchie pour des dispositions utiles« , disent-ils.
Tous les efforts fournis pour joindre le service du premier vice-président de l’Assemblée nationale et le ministre provincial de Lualaba en charge des Mines n’ont pas abouti.