Par Siméon Isako
Ils étaient devant la presse nationale ce samedi 04 septembre pour dénoncer à nouveau la violation de la procédure et des lois de la République dans l’affaire Bukanga-lonzo qui oppose Matata Ponyo à la justice.
Les proches collaborateurs de l’ancien premier ministre et avocats conseils qui ont démontré le caractère « irrégulier » qui couvre la démarche telle que menée en « forcing » et dans le sens de la « clameur publique » par le procureur général près la cour constitutionnelle, exigent le respect des textes afin que leur client et ou leader soit rétabli dans ses droits.
Ayant appris à travers les réseaux sociaux et autres médias que l’affaire judiciaire [Ndlr dossier Bukanga-Lonzo] de Matata a été transférée à la Cour constitutionnelle depuis le lundi 30 août pour fixation d’audience, Maître Frédéric Tshingej, l’un de ses avocats conseils, conteste cette démarche et affirme que la partie défenderesse n’est pas encore mise officiellement au courant mais aussi il n’y a jamais eu l’instruction préjuridictionnelle qui constitue une étape importante avant la fixation du dossier.
« La justice n’est pas une justice de la clameur publique, non! » , S’exclame Maître Frédéric Tshingej, avant de dénoncer le forcing opéré par certains tenants de l’appareil judiciaire « la justice c’est le texte, là où les textes disent que les droits de la défense sont garantis, nous devons tous respecter. Mais dans cette affaire nous sommes allés d’irrégularités en irrégularités. Tous ce qui se passent est un forcing« .
« Même la question de la fixation nous la suivons dans les réseaux sociaux, que le pouvoir ne soit pas géré par la foule. Nous restons dans le carré de demander le respect de la procédure. Pour moi jusqu’à cette date il n’y a pas eu fixation, parce qu’on n’est pas notifiés mais aussi pour le dossier Bukanga-Lonzo, il n’y a pas de procès verbal, il n’y a jamais eu d’instruction préjuridictionnelle« , indique-t-il.
Toutefois, Maître Frédéric Tshingej, affirme que Matata Ponyo répondra devant la justice pour exiger le respect des textes au cas où le dossier sera fixé par « forcing« .
« Si Matata est revenu au pays c’est pour affronter la justice, mais il ne peut pas répondre devant un autre juge que son juge naturel qui est la cour de cassation. Il n y a personne qui soit au dessus d’un juge. Nous irons non pas pour subir mais pour défendre, c’est là où, nous démontrerons que telle procédure a été respectée et pas celle-ci. Si la cour nous invite et envoie toutes les pièces, nous aurons un dossier complet, l’étudié et nous irons pour présenter nos moyens de défense pour faire comprendre que la forme n’a pas été respectée« , a-t-il précisé.
Il promet de continuer à dénoncer en toute technicité le « passage en force » opéré par la justice notamment dans les convocations, violation de domicile et de la loi.
Le 9 août dernier le sénateur Matata Ponyo a été convoqué par le procureur général près la Cour constitutionnelle en rapport avec le dossier du parc Bukanga Lonzo. Dans un long communiqué publié le 12 août, il a déploré le fait que le PG ait voulu l’interroger dans cette affaire, alors que le Sénat ne l’a jamais autorisé.
« Monsieur le Procureur Général a voulu m’interroger sur le dossier du Parc agro industriel de Bukanga Lonzo, étant encore malade et en repos médical, et rappelant que je ne peux aller à l’encontre de la décision de la plénière du Sénat du 15 juin 2021 qui a rejeté la demande d’autorisation des poursuites judiciaires à mon encontre, je me suis interdit de répondre à toute question en rapport avec le dossier Bukangalonzo », avait dit Matata Ponyo.