Par Siméon Isako
Les obsèques officielles du cardinal Monsengwo ont eu lieu ce mardi 20 juillet au palais du peuple.
Avant sa décoration par le chef de l’État, le cardinal Fridolin Ambongo a dit la messe de requiem.
Dans sa prédication, Fridolin Ambongo a appelé les autorités à honorer la mémoire du cardinal Monsengwo en s’occupant du social, de la sécurité et bien-être de la population.
« Frères et sœurs, maintenant que cet éminent pasteur est parti, il nous laisse un lourd héritage. L’hommage le plus important que nous apporterons à ce grand homme qui nous quitte, c’est de continuer son combat et d’accomplir l’œuvre de Dieu pour notre humanité. L’œuvre de Dieu aujourd’hui. C’est de voir l’Afrique, c’est de voir le Congo debout, uni et prospère. C’est de voir les fils et filles de ce grand continent et de ce grand pays sans disctinction des langues, de tribus, de religion, de classe sociale se donner la main pour faire reculer les frontières de l’injustice, de l’égoïsme, de l’exploitation des pauvres et s’engager à bâtir dans la paix ce Congo de nos rêves tel que nous chantons dans notre hymne », a déclaré le cardinal Fridolin Ambongo.
Et d’ajouter « L’œuvre de Dieu pour la renaissance et aussi du continent africain pour lequel le cardinal Monsengwo a consacré toute sa vie, c’est de voir nos dirigeants ne pas se considérer comme des propriétaires de nos pays mais comme des humbles serviteurs pour le bien et le bonheur des populations. La meilleure façon d’honorer la mémoire de ce personnage qu’est Laurent, c’est de s’engager résolument pour que les richesses immenses dont Dieu a domptées notre pays servent réellement au bien de nos populations et non à un petit groupe des privilégiés. On ne peut rendre hommage à la mémoire du cardinal Laurent si on laisse la population croupir dans la misère alors que les gouvernants vivent dans l’opulence et l’impunité. Honorer la mémoire du cardinal Monsengwo c’est aussi devenir des artisans de paix, de Justice, de l’instauration de l’état de Droit pour que le vivre ensemble dans la paix et la réconciliation nationale soit possible en Afrique et au Congo ».