Par Siméon Isako
Le premier ministre Sama Lukonde a présenté ce lundi 26 avril à l’Assemblée nationale son programme du gouvernement chiffré à 12 milliards USD par an soit 36 milliards USD pour la période 2021-2023.
« Toutes les actions que je viens d’énumérer nécessitent des moyens et des ressources consistant à investir dans notre économie, avec comme objectif principal, la relance de l’activité économique, dans un contexte caractérisé par les effets pervers de la pandémie à COVID 19. Le coût global du Programme enrichi du Gouvernement pour la période 2021-2023 se chiffre à l’équivalent en dollars américains de 36 Milliards, soit un coût annuel moyen de 12 Mds USD en linéaire. Cependant, son financement global sur les trois ans accuse un gap de 14 Mds USD », a indiqué Sama Lukonde.
Sama Lukonde a aussi annoncé un recour au collectif budgétaire pour mieux faire les choses durant cette année en cours.
« Ce déficit résulte de la différence entre le coût total du Programme et le financement prévu de 22 Milliards USD sur cette période, tel que dégagé dans le Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT), élaboré par le comité interministériel qui réunit des experts du Budget, du Plan, des Finances et de la Banque Centrale. L’objectif poursuivi est de porter le budget annuel de l’Etat à une moyenne de 12 Milliards jusqu’en 2023. Mais, pour l’exercice en cours, étant donné que son Budget déjà promulgué s’élève à 6,6 Milliards USD, la réalisation des objectifs d’accroissement des recettes et les exigences liées à la cohérence et à la conformité de la Loi relative aux finances publiques conduiront à terme à l’élaboration d’une Loi de finances rectificative », a dit Sama qui insiste sur le fait que « Le financement du gap s’opérera grâce aux mesures d’accroissement des recettes renforcées par la meilleure perspective de la conjoncture économique qui ramène la croissance à 0.8% en 2020, sur base des réalisations à fin septembre de la même année, contre des prévisions initiales à fin 2020 de -1.7 %. Cette amélioration des prévisions conjoncturelles pour 2021 est notamment liée à la hausse des prix du cuivre, de l’étain et du cobalt actuellement enregistrée sur le marché mondial », a-t-il conclu.