Par CAS-INFO
Dans un entretien accordé ce mercredi 13 janvier à CAS-INFO, le ministre des droits humains congolais est monté au créneau pour fustiger l’agression dont ont été victimes certains journalistes à Bukavu au Sud-Kivu alors qu’ils couvraient une manifestation anti Covid-19.
André Lite qui désapprouve cette manière de traiter les journalistes, demande aux autorités provinciales de diligenter une enquête pour toute « fin utile ».
« Je reprouve toute action policière consistant à empêcher les professionnels des médias à faire leur travail« , lâche le ministre des droits humains sous un ton ferme.
Et d’ajouter, « Ces faits sont extrêmement graves. Rien ne les justifie. Je demande aux autorités provinciales du Sud-Kivu à diligenter une à toutes fins utiles.Il est un fait indéniable qu’on ne peut feindre d’ignorer,c’est imaginer la consolidation de l’Etat de droit sans une presse indépendante« .
Selon lui, « On ne peut pas vouloir le beurre et l’argent du beurre à la fois,sauf à confondre les genres« .
Le mardi 12 janvier, à Bukavu, plusieurs journalistes ont été agressés par un groupe de policiers pendant qu’ils couvraient une manifestation des étudiants des diverses institutions universitaires qui réclamaient la reprise des cours, suspendus par les autorités du pays, au mois de décembre 2020, pour faire face à la propagation de la pandémie de coronavirus.
Selon le rapport de JED, Jérémie Matabaro (Journaliste Radio Canal futur), Prince Cikala
(Cameraman Focus Congo), Bertin Buloza (journaliste laprunelle.rdc.info), Emmanuel
Dewar Chuma (journaliste Radio Ngoma ya mataifa) et Claude Musengero (Journaliste
kivuavenir), ont été, « violemment agressés et leurs matériels de travail confisqués par ce groupe de policiers, déployés pour réprimer cette manifestation des
étudiants ».