Par Siméon Isako
Le sujet divise profondément la coalition pouvoir. Alors que la Présidence a accordé lundi, l’autorisation aux deux chambres du parlement de se réunir séparément pour voter la prolongation de l’état d’urgence, des cadres du FCC ont affiché leur opposition à ce qu’ils qualifient de « violation de la constitution » et même du règlement intérieur du congrès.
Dans une déclaration à la presse, Alphonse Ngoy Kasanji, député et cadre du FCC a affirmé que le congrès doit absolument se tenir afin de prolonger l’état d’urgence.
« Il revient au parlement de proroger l’état d’urgence selon l’article 34 du règlement du congrès. Je ne comprends pas pourquoi les gens ont peur de respecter les dispositions constitutionnelles, mais aussi du congrès. Il est de la seule compétence du parlement de proroger l’état d’urgence. Il n’y a pas autre moyen que ça », a déclaré l’ancien gouverneur du Kasaï- Kasaï Oriental.
Selon ce cadre du FCC, plateforme majoritaire au parlement, c’est par peur que le camp de Félix Tshisekedi cherche à contourner le congrès.
« Le congrès doit être absolument convoqué. C’est cela le respect de la constitution et l’État de droit, nous devons éviter d’avoir peur de faire appliquer la constitution. Si on sait qu’on respecte la constitution, je ne vois pas pourquoi on a peur du congrès », a ajouté Ngoy Kasanji.
Pour rappel, l’état d’urgence déclaré le 24 mars dernier pour faire face au coronavirus expire dans 72 heures. Son ordonnance ne produira plus d’effet si le parlement n’a pas voté sa prorogation. Depuis deux semaines, le sujet sur la tenue du congrès divise les deux camps les deux camps au pouvoir.