Par CAS-INFO

Le pire est-il devant nous? Depuis deux semaines, l’épidémie de coronavirus se comporte à Kinshasa comme en terrain conquis.

Ce mardi, la maladie a eu raison de l’un des meilleurs avocats du pays. Ancien bâtonnier et figure bien connue de la scène politique congolaise, le député Jean Joseph Mukendi wa Mulumba a rendu l’âme après quelques jours d’hospitalisation.

Un troisième décès qui n’est pas sans rappeler le premier, celui de Debie Bandubola, un jeune médecin de 43 ans dont le parcours sur terre s’est brutalement interrompu, fauché par l’impitoyable coronavirus.

Propagation autochtone de la maladie

Si les quelques premiers patients recensés venaient de l’Europe, particulièrement de France, pays considéré comme l’épicentre du virus dans l’espace Schengen, la maladie a réussi néanmoins à s’installer dans le pays et sa contamination se poursuit inlassablement.

De plus en plus, on dénombre des autochtones infectés. Débordé, le laboratoire national, limité par sa capacité logistique fait chaque jour un décompte macabre. Dans l’espace de 14 jours, les statistiques ont exposé. 45 personnes testées positives, la journée d’hier lundi a enregistré un record de cas avec 9 malades diagnostiqués. Depuis, la peur des spécialistes est que l’épidémie ne traverse les frontières de la capitale et fasse des ravages en provinces.

Félix Tshisekedi devant un dilemme ?

Ces dernières 48 heures, plusieurs voix se sont levées pour appeler à durcir les mesures restrictives. Dans une tribune publiée lundi, 4 parlementaires ont demandé aux autorités de déclarer un état d’urgence sanitaire dans le pays et isoler Kinshasa des provinces.

Mais placer la capitale en quarantaine en confinant ses quelques 14 millions d’habitants à la maison est une décision lourde des conséquences, à la fois sur le plan économique mais surtout social.

Félix Tshisekedi qui tient à rassurer à échangé hier lundi avec la Task force mise place ainsi que les responsables des institutions du pays. Des mesures drastiques seront annoncées ce mardi, explique à CAS-INFO, une source à la Présidence de la République.

Entre isolement, confinement partiel ou quarantaine générale, Félix Tshisekedi est indéniablement devant un dilemme cornélien.