Par CAS-INFO
Vital Kamerhe a-t-il été espionné par le général Delphin Kahimbi ? En tout cas, c’est ce qu’aurait affirmé le président Tshisekedi.
Au cours du conseil des ministres présidé vendredi dernier, quelques heures après l’annonce de la mort du patron des renseignements militaires, Félix Tshisekedi aurait fait part aux membres du gouvernement des premiers éléments en sa possession.
Selon Jeune Afrique qui cite des sources gouvernementales, le chef de l’État aurait déclaré que son directeur de cabinet et certains de ses collaborateurs ont été placés sur écoute par le défunt général.
En outre, ce dernier aurait passé des commandes de matériel dont la finalité serait d’espionner le président de la République.
Ces informations auraient été obtenues à la suite des aveux faits par le directeur de cabinet de Delphin Kahimbi lors de son interrogatoire au conseil national de sécurité. Selon les sources de Jeune Afrique, c’est pour ces raisons que M. Kahimbi a été suspendu de ses fonctions.
Entendu pour la première fois au CNS, il aurait nié en bloc les accusations portées contre lui. Placé en résidence surveillée, désarmé et interdit de quitter le pays, il avait retrouvé mort le vendredi, 28 février.
Selon les premiers éléments d’enquête, l’officier proche de l’ancien président Joseph Kabila se serait étranglé. Mais son décès a suscité des vives polémiques entre le camp de Félix Tshisekedi et celui de son prédécesseur qui exige que des enquêtes indépendantes soient menées pour faire la lumière sur les circonstances de son décès mystérieux.
Placé sur la liste noire des USA et de l’ONU, Delphin Kahimbi était déjà accusé dans plusieurs rapports d’êtres impliqué dans des actes de violation des droits de l’homme.