Par Siméon Isako

C’est un dossier qui empoisonne le climat de travail au ministère de la justice. Depuis hier lundi, le ministre (FCC) et son adjoint (CACH) s’affrontent par déclarations interposées.

À la base, la visite du vice – ministre Bernard Takahishe le même lundi à la prison centrale de Makala. Officiellement, le vice – ministre dit s’être déplacé pour se rendre compte des conditions de détention de trois chefs d’entreprises incarcérés dans le cadre des enquêtes en cours sur le détournement présumé de fonds destinés aux travaux des 100 jours.

« Il y avait plus de peur que de mal, selon les informations nous parvenues, nous avons été saisi et instruit par le président de la République de venir vérifier tout ce qui se serait en train de se passer par rapport aux détenus qui étaient interpellés pour des  raisons d’enquêtes, sur les logements sociaux et sur des sauts-de mouton, comme quoi ils étaient torturés, pendant leur interrogatoire et il fallait vérifier », avait déclaré à la presse, Bernard Takahishe.

Au centre pénitentiaire, M. Takahishe dit avoir eu des entretiens avec les trois détenus et constaté qu’ils sont en « parfaite santé », contrairement à ce qui se raconterait selon lui, sur les réseaux sociaux.

Mais seulement, cette visite qui aurait été autorisée par le président Tshisekedi n’est pas vue d’un bon œil par son chef hiérarchique, le ministre titulaire.

En déplacement, Célestin Tunda Ya Kasende a fait publier un communiqué dans lequel il désapprouve l’action menée par son adjoint. M. Tunda rappelle qui considère cette visite comme une « immixtion dans les enquêtes » rappelle que « la magistrature de la République Démocratique du Congo doit jouer pleinement son rôle et c’est de cette manière que nous aurons une justice efficace, totalement indépendante sans interférences. »

Dans un tweet, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a aussi condamné cette descente. « C’est une ingérence inacceptable dans l’instruction d’un dossier judiciaire en cours », a fustigé Kapiamba.