Par CAS-INFO
L’association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) regrette la mort du général Delphin Kahimbi. Dans un tweet vendredi, Georges Kapiamba, coordonnateur de cette structure de défense des droits de l’homme « appelle à une enquête indépendante » sur les circonstances de cette mort inopinée.
Suspendu de ses fonctions le jeudi, Delphin Kahimbi, patron du service des renseignements militaires devait être entendu ce vendredi au conseil national de sécurité (CNS) quand il a été retrouvé mort à son domicile. Le général se serait suicidé selon son épouse mais pour ACAJ, le décès brutale de M. Kahimbi « constitue un coup dur pour plusieurs victimes de violations graves des droits de l’homme qui espéraient le voir en expliquer les motifs devant un juge compétent ».
Pour rappel, Delphin Kahimbi était sur la liste noire de l’union européenne et sa tête était réclamée depuis des années par les USA. Patron du service des renseignements militaires, il est accusé d’être impliqué dans de graves violations des droits humains, telles que des arrestations arbitraires, des tortures et des mauvais traitements infligés à des détenus, en particulier de l’ethnie tutsie.
Selon Human Rights Watch, le général Kahimbi est supposé avoir arrêté arbitrairement et détenu des personnes dans sa résidence privée de Goma en 2006, alors qu’il était commandant adjoint de la 8ème Région militaire.
Un homme arrêté à Goma en décembre 2006 a affirmé qu’il avait été battu avec une ceinture et torturé avec des chocs électriques, y compris par Kahimbi en personne, révèle HRW ajoutant que ce dernier a également joué un rôle important dans les arrestations des manifestants opposés au troisième mandat de Joseph Kabila