Par Siméon Isako

Lors du conseil des ministres qu’il a présidé hier vendredi à la cité de l’Union Africaine, le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi a dénoncé en présence de ses ministres et premier ministre, les menaces et manipulations dont font objet les magistrats qui enquêtent sur le détournement présumé de fonds alloués à son programme des 100 jours.

Le président de la république qui tient à voir les enquêtes judiciaires se dérouler dans le strict respect de la Constitution et des lois du pays, a indiqué qu’il a été relevé que certaines personnes interpelées sont victimes de mauvais traitement dans l’unique but d’extorquer des aveux.

« Le président de la République veut à ce qu’on laisse les magistrats faire leur travail en toute indépendance, sans injonction et en veillant à ce que le principe de présomption d’innocence et le respect de droit de la défense soient garantis », a fait savoir Jolino Makelele, porte parole du gouvernement.

Depuis le début des enquêtes, plusieurs responsables des entreprises ont été interpellés et certains incarcérés.

Cette semaine, le directeur général de l’office des routes Mutima Sakrini et le libanais Jammal Smih, patron des sociétés « Samibo Congo » ét « Husmal » ont été interpelés et placés en détention préventive à la prison de Makala.

Les deux hommes soupçonnés de détournement de fonds alloués à ce programme d’urgence ont rejoint l’homme d’affaires américain  David Blattner, arrêté lui la semaine dernière et dont les avocats ont introduit une demande de liberté provisoire.