Par CAS-INFO
Les combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) sont-ils à bout de souffle? Traqués de manière intense dans les forêts de Beni par l’armée congolaise, les rebelles d’origine ougandaise ont envoyé ce week-end, un message aussi étonnant que surprenant aux FARDC.
« Ils veulent que l’arme arrête les offensives en cours contre leurs positions », a révélé à la société civile locale, une ex-otage, chargée par les ADF de délivrer leur message à l’armée.
Kidnappée samedi dernier lors de l’attaque sanglante de Mamove, cette habitante a été relâchée alors que quatre autres villageois ont été exécutés.
Traumatisée, l’ancienne otage n’ a pas encore rencontré les responsables de l’armée mais elle a fait part à la société civile locale des menaces des rebelles islamistes qui promettent d’autres incursions violentes si l’armée ne prenait pas leur exigence au sérieux.
La semaine dernière lors d’une attaque repoussée à Mutara, l’armée rrégulière avait affirmé que les rebelles pris en étau se déplaçaient désormais par des groupes satellites. Les FARDC avaient également fait part des difficultés qu’elles rencontrent au front notamment avec des milices d’auto-défense qui ciblent regulièrement leurs positions et les empêchent d’évoluer.
Selon Kivu Security, un projet du Groupe d’études sur le Congo (GEC), au moins 312 civils ont été tués depuis novembre 2019 à Beni, contre 260 selon les statistiques de l’ONU.
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