Par CAS-INFO
La coalition gouvernementale traverse une nouvelle zone de turbulences depuis la menace brandie à Londres par Félix Tshisekedi de dissoudre l’assemblée nationale.
Alors que dans les deux camps, certains jouent à l’apaisement, la jeunesse du CACH a exigé ce week-end, la démission de la Présidente de la chambre basse.
Ces jeunes membres de l’UNC et UDPS, principaux partis de Cap pour le Changement estiment qu’en répondant aux propos du chef de l’État, Jeannine Mabunda, a porté atteinte à l’honneur de Félix Tshisekedi.
« La jeunesse de la coalition CACH exige la démission de Madame Jeanine Mabunda au poste du Président de l’Assemblée nationale pour atteinte à l’honneur du Président de la République, Chef de l’État », ont – ils fait savoir dans une déclaration publiée le week-end à Kinshasa.
Ces jeunes réclament que Jeannine Mabunda libère son poste dès la rentrée parlementaire de mars. Faute de quoi, préviennent-ils, ils demanderont à Félix Tshisekedi de dissoudre » purement et simplement » cet organe.
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Pour rappel, s’exprimant devant la communauté congolaise de Londres le dimanche 20 janvier dernier, Félix Tshisekedi avait annoncé son intention de dissoudre le parlement en cas de crise persistante. Le successeur de Joseph Kabila avait aussi accusé ses coalisés du FCC de bloquer son action et promis de sanctionner tout ministre qui se mettrait sur son chemin.
En réplique, Jeannine Mabunda n’avait pas exclu l’hypothèse de « poursuites pour haute trahison » en cas de violation de la procédure.
Notons que l’article 148 de la constitution du 18 février 2006 donne au président de la République, les prérogatives de dissoudre l’assemblée nationale. Seulement, cette disposition est assortie des conditionnalités dont la plus exigeante reste la crise persistante entre le gouvernement et le parlement.